L’IE a fermement condamné le fait qu’une jeune fille de 18 ans, Jessica Urbina, qui portait un smoking pour sa photo de collège, a été informée par les responsables de l’établissement que son portrait n’apparaîtrait pas dans l’annuaire de sa classe, en vertu de la règle de l’archevêché de San Francisco voulant que les filles portent une robe sur les photos de l’annuaire.
Le 16 mai, une multitude d’étudiants – garçons et filles - ont porté une cravate en classe dans un geste de solidarité avec Jessica et son frère a lancé une campagne sur Twitter, #JessicasTux, pour la soutenir, attirant ainsi des messages de soutien du monde entier.
La petite amie de Jessica, Katie Emanuel, était l’une des étudiantes portant une cravate et a déclaré: « Je soutiens mon amie. J’aime mon école et je veux qu’elle soit aussi bonne que possible pour des personnes comme nous. »
Le 19 mai, l’école secondaire catholique de San Francisco, la Sacred Heart Cathedral(SHC) Preparatory, a présenté des excuses à Jessica et a annoncé une modification de sa politique vestimentaire.
Des progrès restent à faire en matière d’inclusion
Dans cette déclaration publique(en anglais), le président et le directeur de l’école ont présenté des excuses officielles à Jessica et à ses parents et ont écrit que « le portrait de Jessica apparaîtra partout où apparaîtront les portraits de tous ses camarades » et que « l’administration de l’établissement a décidé de réimprimer l’annuaire afin d’inclure la photo de Jessica dans la section des portraits ».
La déclaration continuait ainsi: « Nous sommes d’accord avec nos étudiantes et étudiants qui ont montré leur solidarité envers leur camarade de classe pour dire que la politique actuelle en matière de portraits ne répond pas aux besoins de nos familles ni à notre mission. Nous avons l’intention de faire intervenir nos élèves, leurs familles et le conseil de l’établissement dans l’actualisation de notre politique ».
Les responsables de l’établissement ont déclaré que, si de nombreux élèves et étudiant(e)s gays et lesbiennes se sont réjouis du côté inclusif de la communauté scolaire de la SHC Preparatory, d’autres ont souligné qu’il existe toujours des préjugés.
Ils ont également reconnu qu’« en tant qu’école, nous devons apprendre à mieux soutenir nos étudiantes et étudiants qui se débattent avec des problèmes d’identité de genre ».
Aux Etats-Unis également, Ashton Lee, un adolescent transgenre de Manteca (Californie), a été contraint l’an dernier à un choix cornélien: renier son identité et suivre des cours de danse réservés aux filles, comme le lui imposaient les administrateurs/trices de son école secondaire, ou renoncer à son diplôme du secondaire.
Ashton a fait pression sur les législateurs afin de faire passer une loi autorisant les étudiant(e)s de Californie à participer pleinement à des activités scolaires, des programmes et des sports opérant une ségrégation entre les sexes, qui correspondent à leur identité de genre, indépendamment de ce qui pourrait apparaître dans les rapports scolaires de l’élève. Peu après, Ashton Lee a remis une pétition comportant 5 700 signatures au gouverneur Jerry Brown et la loi School Success and Opportunity Act a été adoptée.
Ashton Lee a été inscrit dans la prochaine génération de militants pour une justice sociale par la National Education Association, un affilié américain de l’IE.
IE: Egalité d’accès à l’éducation pour tou(te)s
L’IE invite la Sacred Heart Cathedral Preparatoryà offrir un environnement favorable et inclusif à tous ses étudiants, qu’ils soient lesbiennes, gays, bisexuel(le)s ou transgenres, a déclaré Fred van Leeuwen, Secrétaire général de l’IE. « C’est précisément ce que nous encourageons avec notre campagne Uni(e)s pour une éducation de qualité: pour atteindre leur plein potentiel, tous les élèves doivent avoir des enseignantes et enseignants de qualité ainsi que des outils et des environnements d’apprentissage et d’enseignement de qualité. »
L’IE et ses affiliés combattent les stéréotypes de genre. L’IE fait également campagne pour promouvoir des politiques et des pratiques dans les écoles et la formation des enseignant(e)s qui apportent des droits et de la dignité aux apprenants et aux éducateurs masculins et féminins qui sont victimes de toute forme de négligence, de discrimination, d’hostilité, de violence, de haine, de sexisme, de misogynie, de racisme, de xénophobie, d’homophobie et de transphobie, a-t-il ajouté.
Si vous voulez lire la résolution de l’IE de 1998 sur la protection des droits du personnel d’enseignement lesbien et homosexuel, cliquez ici.
La résolution de l’IE de 2011 sur le respect de la diversité peut être téléchargée ici.