Pour la plupart des Québécois, l'éducation doit être de qualité, accessible et financée par les pouvoirs publics. Cependant, au Québec comme dans le reste du monde, la qualité est de plus en plus souvent reléguée au second plan au profit de l'équilibre budgétaire, des évaluations standardisées et de la privatisation.
Alors qu'un nouveau Premier ministre entre en fonction au Québec, les systèmes éducatifs de la province sont menacés, à commencer par les enseignant(e)s qui peinent à délivrer une éducation de qualité à leurs élèves. Rien qu'au Québec, les 600 millions de dollars de coupes budgétaires opérées au cours de ces cinq ou six dernières années, ont gonflé la taille des classes, accroissant ainsi la pression sur les enseignant(e)s au détriment de leurs élèves. A travers le pays, au sein des communautés des Premières Nations, l'éducation nourrit le besoin urgent de réforme et de financement, afin de pouvoir offrir aux élèves des opportunités égales et des ressources d'apprentissage appropriées. Dans les diverses régions du Canada, les compressions budgétaires et les évaluations standardisées menacent la qualité de l'enseignement.
Les problèmes ne se limitent cependant pas au Québec ou au Canada, car c'est dans le monde entier que la qualité de l'éducation est menacée.
C'est pourquoi, face à une éducation publique en crise à l'échelle mondiale, les dirigeant(e)s du monde entier en matière d'éducation se réunissent du 27 au 30 mai lors la Conférence Uni(e)s pour l'éducation de qualité afin d'examiner et de s'attaquer aux défis majeurs auxquels l'éducation est aujourd'hui confrontée.
La Centrale des syndicats du Québec(CSQ) accueille l'événement organisé par l' Internationale de l'Education(IE), le porte-parole de 30 millions d'enseignant(e)s et autres employé(e)s de l'éducation à travers le monde, par le biais de ses 400 organisations membres réparties dans plus de 170 pays et territoires. La campagne Uni(e)s pour l'éducation entend braquer les projecteurs de la planète sur l'éducation, en vue de garantir: un accès gratuit et universel à des enseignant(e)s de qualité; des outils et ressources d’enseignement modernes; et des environnements favorables, sûrs et sans danger pour l’enseignement et l’apprentissage.
Le 4 octobre 2013, l'Internationale de l'Education a lancé son Année mondiale d'action à Paris et New York – une initiative à travers laquelle l'IE et ses affiliés appellent à une éducation de la plus haute qualité, pour tous et dans tous les pays. La campagne se poursuivra jusqu'à la Journée mondiale des enseignants du 5 octobre 2014, date à laquelle les responsables de la campagne rencontreront le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-Moon, afin de rappeler que l'éducation doit constituer le fondement de tout programme de développement post-2015.
L'événement réunira des représentants des organisations membres de l'IE ainsi que des partenaires de l'éducation, dont l' OCDE, l' UNESCO, l' Initiative mondiale pour l'éducation avant tout, la CME, entre autres agences des Nations Unies et organisations de la société civile.
Intervenant(e)s principaux/ales:
Louise Chabot, Présidente, (CSQ)/Canada
Lise Bastien, Directrice, Conseil en Éducation des Premières Nations (CEPN)/Canada
Randi Weingarten, Présidente, American Federation of Teachers (AFT)/Etats-Unis
Dennis Van Roekel, Président, National Education Association (NEA)/Etats-Unis
Pasi Sahlberg, Professeur invité, Harvard Graduate School of Education; Directeur général, CIMO/Finlande
Alice Albright, Présidente-Directrice générale, Partenariat mondial pour l’éducation (GPE)
Pour de plus amples informations, n'hésitez pas à consulter le site Web de la conférence en cliquant ici.