A l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre l’homophobie (IDAHO) célébrée le 17 mai, l’IE réaffirme son engagement en faveur d’un traitement juste pour toutes et tous, enseignant(e)s comme étudiant(e)s.
L’IE continuera de promouvoir le respect des droits humains et des droits syndicaux, de favoriser une éducation de qualité pour tout un chacun et d’affirmer la nécessité pour l’école d’être un lieu de travail sûr et exempt de toute discrimination quel qu’en soit le motif, y compris l’orientation sexuelle ou l’identité de genre.
L’Organisation internationale du Travail reconnaît les discriminations fondées sur différents motifs, notamment celui de l’orientation sexuelle, dans ses rapports mondiaux (2011, 2007), dans la fiche d’information intitulée « E liminer la discrimination sur le lieu de travail » (2009), comme dans ses documents pédagogiques et déclarations publiques.
Toutefois, malgré ces actions, la discrimination reste le lot quotidien des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles et transsexuelles (LGBT) à tous les niveaux et dans tous les pays. Soixante-seize pays sur 193 disposent toujours d’une législation qui pénalise les relations sexuelles entre adultes consentants du même sexe.
La date du 17 mai a été retenue comme journée annuelle de lutte contre l’homophobie, car c’est un 17 mai 1990 que l’Organisation mondiale de la Santé a rayé l’homosexualité de sa liste des maladies mentales.
L’IE se félicite des progrès considérables réalisés dans plusieurs pays afin de garantir la liberté d’expression, la liberté syndicale, le droit de réunion, le droit à la négociation collective et le droit de faire progresser, entre autres, la cause des droits des femmes, des peuples autochtones, des migrant(e)s, des personnes LGBT et des personnes handicapées sur le lieu de travail.
Les syndicats d'enseignants font face aux tendances en cours
Cependant, dans le climat politique et social actuel, nous assistons à l’émergence de nouvelles formes de discrimination à l’encontre des personnes LGBT et à la criminalisation de leur comportement. Parmi celles-ci, l’incitation à la violence à l’encontre des personnes LGBT, l’adoption de lois et de mesures qui privent ces personnes de leurs droits humains en se fondant sur l’orientation ou l’identité sexuelle réelle ou supposée.
L’IE continue de défendre et d’étendre les droits humains à tous les enseignants et les enseignantes dans les syndicats, dans l’enseignement comme dans la société. Hélas, le secteur éducatif est devenu une cible privilégiée. Trop nombreux sont les pays où l’enseignement et la promotion d’informations précises basées sur les droits, la lutte contre les stéréotypes, les programmes complets d’éducation sexuelle et le respect pour tout un chacun sont menacés.
Les enseignant(e)s et l’ensemble de la communauté éducative doivent se préparer à faire bloc contre la suppression des droits des personnes LGBT au travers de mesures telles que la criminalisation des pratiques sexuelles avec des personnes du même sexe; l’interdiction pour les personnes LGBT d’avoir la garde des enfants, y compris de leurs propres enfants; l’interdiction de l’accès aux services publics pour les personnes gays atteintes du VIH/sida; et l’interdiction pour les enseignant(e)s de dispenser un programme complet d’éducation sexuelle.
Souvent alimentées et soutenues par les autorités politiques et religieuses anti-LGBT, ces mesures peuvent directement contribuer à exacerber la violence homophobe et transphobe.
Travail décent pour les hommes et les femmes LGBT
« Les syndicats enseignants s’efforcent de bâtir une société juste qui reconnaisse le droit de toutes les travailleuses et tous les travailleurs, notamment des enseignantes et enseignants, et des citoyennes et citoyens, à jouir de conditions de travail décentes, dans un environnement sûr où les enseignantes et enseignants puissent travailler et les étudiantes et étudiants apprendre dans un climat de respect », a déclaré Fred van Leeuwen, Sécrétaire général de l’IE.
Et d’ajouter: « Par ses actions, l’IE défend le droit universel à l’éducation, à la santé, au travail, ainsi que d’autres droits indispensables à la dignité humaine. »
« Nous invitons les gouvernements à honorer leurs obligations et à respecter et protéger les droits humains et les droits syndicaux de toutes les citoyennes et tous les citoyens. »