Le Kenya National Union of Teachers(KNUT), l'un des affiliés nationaux de l'IE, a annoncé qu'il avait présenté une demande de licence de télédiffusion afin de combler le contenu éducatif qui fait défaut aux chaînes de télévision et de radio actuelles, et d'aider ainsi les enseignant(e)s à offrir une éducation de meilleure qualité à leurs élèves.
Une chaîne de télévision à visée éducative
« La diffusion d'une chaîne télévisée dans les écoles constitue un élément clé de l'apprentissage, ainsi qu'un important vecteur d'égalité, particulièrement dans les zones reculées qui connaissent une pénurie d'enseignantes er enseignants et de matériel », a déclaré Wilson Sossion, Secrétaire général du KNUT. « Dès que le numérique aura pris son envol, nous demanderons également à disposer d'une chaîne à travers laquelle nous pourrons diffuser du contenu éducatif, étant donné que les chaînes actuelles, à l'exception de la KBC, font actuellement l'impasse sur la question », a expliqué Wilson Sossion.
Le dirigeant du KNUT a également souligné le fait que les enseignant(e)s jouent un rôle déterminant dans le façonnement de l'éthique et des valeurs sociales qui sont, à l'heure actuelle, fortement mises à mal. Il a ajouté que, depuis des décennies, la profession enseignante constitue un acteur stratégique dans les médias.
Wilson Sossion a en outre précisé que les différents projets de modernisation des TIC dans le secteur de l'éducation ne pourront être menés à bien sans un étroit partenariat entre son syndicat et les ministères concernés, en vue notamment de discuter de la façon dont les membres du KNUT pourront bénéficier de la formation nécessaire.
« Tous les enseignants diplômés depuis 2006 disposent déjà de compétences en la matière. Cependant, nous aurons besoin de soutien pour former les autres enseignantes et enseignants, ainsi que pour promouvoir l'intégration des TIC au sein des écoles, l'utilisation du Wi-Fi gratuit, entre autres projets », a-t-il déclaré.
En vertu des amendements au projet de loi sur l'information et les communications ( Kenya Information and Communications Amendment Act), Fred Matiang'i, Secrétaire du Cabinet des TIC au Kenya, a également approuvé la présence de représentant(e)s des syndicats d'enseignants au sein de différents conseils ministériels, notamment au sein du Tribunal d'appel communication et multimédia et d'autres organes administratifs.
« L'avenir est plein de promesses pour le secteur de l'éducation. Je vois un monde où les cours ne se donneront plus entre quatre murs, mais pourront être suivis de n'importe où – d'un matatu(minibus) ou d'une ferme perdue au milieu de la campagne kényane », a indiqué Fred Matiang'i.
Les TIC et l'éducation de qualité
« Les nouvelles technologies de l'information et de la communication (TIC) offrent des possibilités passionnantes pour renforcer la qualité de l'éducation», a déclaré Fred van Leeuwen, Secrétaire général de l'IE. « Ces outils offrent des ressources riches et puissantes aux enseignantes et enseignants pour les aider dans les processus d'enseignement et d'apprentissage, ainsi que dans leurs interactions avec les élèves. »
Néanmoins, il ne faut pas oublier qu'un(e) enseignant(e) qualifié(e) et bien formé(e) constitue la meilleure clé d'accès à une éducation de qualité ainsi qu'à l'éducation des plus jeunes générations, a-t-il rappelé. Selon Fred van Leeuwen, ces nouvelles technologies sont mieux utilisées comme complément à un apprentissage assuré par un enseignant(e), et non comme remplacement de celui-ci.
« Par conséquent, l'utilisation des TIC dans l'éducation exige d'analyser et d'améliorer les programmes de formation et de développement des enseignantes et enseignants, les programmes scolaires, la charge de travail des enseignantes et enseignants, et les infrastructures des institutions éducatives », a-t-il souligné.