Suite à l’échec des négociations d’une nouvelle convention collective pour les enseignant(e)s des écoles secondaires, le Kennarasamband Islands (KI) affilié de l’IE, a appelé ses membres, qui enseignent au niveau secondaire supérieur et employés par l’Etat, à un mouvement de grève le 17 mars.
KI organise les enseignant(e)s des écoles secondaires niveau supérieur y compris les enseignant(e)s de l’enseignement professionnel, employé(e)s par l’Etat au niveau national, ainsi que les enseignant(e)s de la petite enfance et du primaire, couverts par des conventions collectives distinctes et employés à un niveau différent.
L’accord précédent pour les enseignant(e)s du secondaire est arrivé à échéance le 31 janvier 2014 et, après 30 séances de négociation qui ont commencé le 22 novembre 2013 sans aboutir à aucun accord, un appel de grève a été lance et la grève a été entamée le matin du 17 mars.
Il faut augmenter les salaires
Cette grève a pour but d’améliorer le salaire des enseignant(e)s dans le secondaire. Selon KI, les enseignant(e)s gagnent à présent une moyenne de 17 pour cent de moins que les autres groupes de travailleurs/euses de formation universitaire dans le secteur public.
KI a souligné que la convention collective ne se limite pas seulement à l’amélioration des salaires des enseignant(e)s, mais qu’elle s’applique aussi à la revalorisation de l’éducation et des environnements scolaires pour le bien de la société. Afin que les générations qui hériteront du pays bénéficient d’une éducation à laquelle elles ont droit, les enseignant(e)s doivent recevoir une rémunération juste et équitable et travailler dans des environnements sûrs, ont ajouté les syndicats.
Négociations en cours
« Le médiateur de l’Etat est impliqué, et les parties concernées ont engagé le dialogue et sont désireuses de parvenir à un accord dès que possible », a déclaré Thordur A. Hjaltested, Président de KI. « KI exige une hausse de salaire de 17 pour cent pour les membres qui enseignent dans les établissements du secondaire supérieur. Notre objectif est basé sur l’étude de l’automne dernier qui examine la façon dont les salaires ont évolué depuis 2006. Cette étude a montré que les salaires des enseignant(e)s n’ont pas augmenté autant que ceux dans d’autres professions. »
« Deuxièmement, a-t-il continué, nous réclamons des salaires plus élevés en raison du changement de la loi de 2008 qui stipule que tout individu désirant enseigner doit détenir un Master pour pouvoir ensuite obtenir une licence lui permettant d’enseigner à tous les niveaux scolaires. Et troisièmement, dans son dernier Programme international pour le suivi des acquis des élèves, l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE) a averti l’Islande qu’en raison de l’importante différence de salaire entre les enseignantes et enseignants et d’autres professions de niveau universitaire, les jeunes ne sont pas intéressés par la profession enseignante et choisissent d’autres professions. »
Il a ajouté que le comité de négociations du Gouvernement propose une augmentation de salaire de 2,8 pour cent. Le Ministre de l’Education a déclaré que le seul moyen qui permettrait aux enseignant(es)s d’obtenir plus que 2,8 pour cent d’augmentation, consiste à accepter les changements dans les heures de travail ainsi que d’autres changements dans le système scolaire, tel que changer la période des quatre années de scolarité à l’école secondaire supérieure à trois années.
IE: Soutien aux collègues
« Nous apportons notre soutien à KI dans leur combat pour garantir une vie décente et de meilleures conditions de travail pour les enseignantes et enseignants, et par là même, pour une éducation de qualité pour tous les enfants », a déclaré Fred van Leeuwen, Secrétaire général de l’IE. « Nous appelons les autorités publiques à poursuivre les négociations en bonne foi et à parvenir dès que possible à un accord avec les organisations représentant le personnel de l’éducation. »