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Internationale de l'Education
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Sri Lanka: séminaire sur le rôle des syndicats dans l’élaboration des lois

Publié 18 décembre 2013 Mis à jour 19 décembre 2013
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Les réglementations nationales, notamment les dispositions relatives à la question de genre, ont été mises sur la table lors d’un séminaire d’évaluation et de planification consacré à la législation nationale et à l’Organisation internationale du travail (OIT), auquel ont participé six organisations membres de l’IE au Sri Lanka. Organisé par l’IE et son affilié norvégien UEN, ce séminaire consacré aux Conventions fondamentales de l’OIT et à la législation nationale s’est tenu à Colombo du 13 au 15 décembre.

Le séminaire a accueilli soixante représentant(e)s des syndicats sri lankais CTTU, ACUT, ACUET, ACUT (G), USLS et SLITU, tous affiliés à l’IE.

La Directrice senior du Programme (Emploi) pour le Bureau national de l’OIT au Sri Lanka Shyama Salgado a présenté les Conventions de l’organisation, en insistant tout particulièrement sur les problématiques liées au genre, au travail des enfants, aux emplois verts et à l’embauche des jeunes.

Les implications de ces problématiques sur l’élaboration des lois nationales, en particulier celles portant sur la question du genre, ont été présentées par Shyamali Ranaraja, juriste spécialisée dans la législation en matière d’emploi et de travail, également ancienne consultante auprès de l’OIT et de la Banque mondiale.

Mise en œuvre intégrale des Conventions de l’OIT et des réglementations nationales: une condition indispensable

Le séminaire avait pour objectif de permettre aux participant(e)s de:

·         mieux comprendre les Conventions fondamentales de l’OIT, en particulier celles ratifiées par le Sri Lanka, et examiner dans quelle mesure celles-ci sont appliquées au niveau national;

·         discuter du rôle important que peuvent jouer les syndicats d’enseignants dans la ratification et surtout l’application des Conventions fondamentales de l’OIT, et examiner les problèmes et enjeux auxquels est confronté le Sri Lanka dans ce cadre;

·         examiner la législation nationale, le degré de connaissance qu’ont les syndicalistes des restrictions en matière de genre imposées par la loi et les réglementations, ainsi que les moyens dont disposent les syndicats pour potentiellement modifier la législation nationale; et

·         entrer en contact avec des personnes ressources en vue de l’organisation d’autres séminaires et formations.

Améliorer les relations avec le gouvernement

Salgado a suggéré aux syndicats d’insister davantage sur le fait que leurs relations avec le gouvernement doivent avant tout être motivées par les bénéfices mutuels que chaque partie pourra en tirer. Les deux présentatrices ont expliqué comment les syndicats pouvaient aider à combler les vides juridiques par la ratification et l’application des Conventions de l’OIT et des réglementations nationales. Elles ont également expliqué aux participant(e)s que l’OIT est une organisation tripartite, où sont représentés les gouvernements, les employeurs et les partenaires sociaux, avant de discuter des droits fondamentaux et de la Constitution.

Ranaraja a ensuite informé les participant(e)s de l’Indice d’inégalités de genre présenté dans le Rapport sur le développement humain 2013 au Sri Lanka.

Les syndicalistes ont demandé d’organiser un séminaire de suivi consacré à la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, et ont insisté auprès de l’IE pour qu’elle collabore avec les affiliés en vue d’assurer des programmes de formation sur les lois nationales et les Conventions de l’OIT, destinés aux femmes dirigeantes.

IE: le séminaire permettra aux syndicats de développer leurs propres capacités

« Nous saluons l’unité dont ont fait preuve les organisations membres au Sri Lanka en participant à ce séminaire, de même que les efforts déployés pour développer leurs capacités en vue de mieux pouvoir appréhender ces problématiques. Cela leur permettra de contribuer à l’éducation de qualité dans leur pays. Nous félicitons également nos collègues norvégiens pour avoir soutenu ces activités de coopération au développement, tellement profitables à leurs homologues sri lankais, ainsi qu’à d’autres. »