Le samedi 30 novembre dernier, la Plateforme nationale pour l’école publique a rassemblé, à Madrid, plusieurs milliers de citoyen(ne)s provenant des quatre coins de l’Espagne, tous uni(e)s par un même objectif: refuser cette politique actuelle de coupes budgétaires dans l’éducation et exiger le gel de la réforme récemment adoptée, la loi organique pour l’amélioration de la qualité de l’éducation (LOMCE), plus connue sous le nom de loi Wert.
Cette Plateforme se compose de différents syndicats membres de l’IE (FECCOO, FET-UGT et STEs), ainsi que d’organisations d’étudiant(e)s, d’associations de parents et de mouvements pour la réforme pédagogique.
Les organisations membres de cette Plateforme ont appelé le Ministre de l’Education, José Ignacio Wert, à démissionner de sa fonction de Ministre de l’Education, de la Culture et des Sports. Comme l’explique la Plateforme dans un communiqué conjoint, « cet appel est la conséquence des événements survenus lors des deux années de votre relation contractuelle avec les citoyen(ne)s de ce pays, période pendant laquelle vous avez suffisamment prouvé que vous n’étiez pas digne du poste qui vous a été confié. Par conséquent, vous avez obtenu le rejet total de toute la communauté éducative, comme du reste de la population. »
Dans ce communiqué, les organisations rappellent que la réforme imposée est « mort-née, grâce au rôle clé et fondamental joué par la mobilisation sociale à cet égard. C’est justement pour cette raison qu’il nous faut maintenir, aujourd’hui plus que jamais, notre pression et notre unité d’action. Nous avons déjà déclaré à plusieurs reprises que la Plateforme nationale pour l’école publique s’engage à poursuivre sur cette voie. »
Une réforme sans consensus
La LOMCE, septième réforme de l’éducation depuis l’instauration de la démocratie en Espagne, a obtenu la semaine dernière l’approbation finale du Congrès grâce à la majorité absolue du Partido Popular(PP) au sein du gouvernement. Tous les groupes de l’opposition ont manifesté leur rejet pur et simple de la réforme et ont fait part de leur intention d’abolir cette loi dès que le PP n’aura plus la majorité absolue au Congrès des députés.