Le Free Trade Union of Education and Science of Ukraine (VPONU), l'un des affiliés nationaux de l’IE, a apporté son soutien à la signature par l'Ukraine d'un accord d'association avec l'Union européenne (UE).
« Le Free Trade Union of Education and Science of Ukraine s'est rendu aujourd'hui à Kiev en vue de soutenir le peuple ukrainien dans sa volonté de signer un accord d'association avec l'Union européenne », a déclaré Volodymyr Fundovnyi, Président du VPONU, à l'occasion d'une conférence de presse organisée le 27 novembre. « Les étudiantes et étudiants d'un certain nombre d’établissements d’éducation, tels que l'Académie Mohyla de Kiev, l'Université de Kiev, ou encore l'Université nationale de Lviv, ont exprimé leur souhait de vivre et d'étudier dans de meilleures conditions. C’est sur ces jeunes que repose notre avenir. Ce sont eux, les piliers de notre société. »
Et Fundovnyi de s’interroger: « Comment enseigner aux étudiantes et étudiants les valeurs démocratiques et les droits humains si leurs éducatrices et éducateurs gagnent à peine de 200 à 300 euros par mois et subissent la pression d’un gouvernement non démocratique qui impose ses programmes d’éducation, ainsi que ses valeurs? ».
Le 26 novembre dernier, Fundovnyi a prononcé un discours devant les manifestant(e)s – principalement des jeunes étudiant(e)s – rassemblé(e)s sur la place centrale de Kiev. Il a appelé les enseignant(e)s à soutenir leurs étudiant(e)s en exerçant leur citoyenneté et en participant à la manifestation nationale.
« C'est uniquement dans l'unité que nous sommes une nation forte », a déclaré M. Fundovnyi. « Ce n'est qu'en maintenant notre position que nous pourrons apporter un changement et forcer notre gouvernement à nous écouter et à nous entendre. »
Les manifestant(e)s souhaitent un rapprochement avec l'UE
Le 24 novembre dernier, des milliers de manifestant(e)s provenant des quatre coins de l'Ukraine se sont rassemblé(e)s en vue de s'opposer à la décision du gouvernement de reporter tout accord d'association avec l'UE. Quelque 120.000 personnes se sont réunies sur la place de l’Europe à Kiev, scandant « l’Ukraine, c’est l’Europe ». Des membres des syndicats indépendants de toutes les régions du pays avaient fait le déplacement pour afficher leur soutien à l’intégration de l’Ukraine dans l’Union européenne. La Confederation of Free Trade Unions of Ukraine(KVPU) figurait parmi les principaux dirigeants du comité de coordination de la manifestation organisée sur la Place Maïdan.
La KVPU et ses militant(e)s appellent le peuple ukrainien à défendre ses droits et à soutenir cette volonté d’intégration dans l'Union européenne.
Cependant, les forces spéciales de la police militaire ont été déployées dans toute la ville de Kiev et, depuis le début des protestations, de nombreux incidents entre la police et les manifestant(e)s ont été rapportés.
Près de 100 mineurs du KVPU sont arrivés le 27 novembre en provenance de Donetsk, de Dnipropetrovsk et de Lougansk, en vue de manifester aux côtés d’autres membres de la confédération et de forcer ainsi le gouvernement à signer l'accord d'association avec l'UE.
Le 28 novembre, d'autres syndicats libres (représentant les enseignant(e)s et les scientifiques, les travailleurs/euses du secteur de la santé, du rail, du domaine des transports et les vendeurs/euses itinérant(e)s) se sont également rendus à Kiev afin de soutenir la lutte pour un avenir meilleur, au sein de l'UE.
Tous souhaitent qu'à l'occasion du Sommet de Vilnius, qui se tiendra ce 29 novembre, le rapprochement entre l’Ukraine et l’UE se concrétise par la signature d’un accord d'association.
IE: l'UE doit garantir une éducation de qualité à ses citoyen(ne)s
« Nous soutenons nos collègues ukrainiens dans leur lutte en faveur d’une éducation de qualité au sein de leur pays », a déclaré Martin Rømer, Directeur du Comité syndical européen de l'éducation (CSEE), la Région européenne de l'IE. « Nous souhaitons souligner une nouvelle fois que les gouvernements nationaux de l'UE et du monde entier doivent investir dans des enseignantes et enseignants de qualité, dans des environnements scolaires de qualité, ainsi que dans des outils éducatifs. »
Rømer a ajouté que l'UE devait également garantir une éducation de qualité à tous les citoyen(ne)s européen(ne)s, afin d’assurer un avenir et une paix durables sur le continent.
« Un dialogue social à échelles nationale et européenne, prenant en compte la voix des éducatrices et éducateurs, s’avère nécessaire », a-t-il ajouté.