Les enseignant(e)s grec(que)s sont en grève depuis le 16 septembre, dans le cadre d'une campagne visant à faire accepter leurs demandes par les autorités publiques. Après une grève de 5 jours, l'Assemblée générale de l'OLME (Fédération grecque des enseignant(e)s des établissements publics d'enseignement secondaire) a appelé les éducateurs/trices à suivre l'action de grève jusqu'au 24 septembre.
La situation dramatique dans les écoles publiques nuit à la qualité de l’éducation
Dans les écoles publiques grecques, la situation des enseignant(e)s et des personnels de l'éducation est dramatique :
• On compte 16.000 enseignant(e)s de moins dans l'enseignement secondaire, soit une réduction de 20 pour cent depuis juin.
• Plus de 100 établissements d'enseignement technique et de formation professionnelle ont fermé.
• 2.500 enseignant(e)s du secteur technique et professionnel sont suspendu(e)s. Il s'agit de la dernière étape avant le licenciement.
• En 2009, la diminution des dépenses consacrées à l'éducation atteignait 33 pour cent. On s'attend à un taux de réduction de 47 pour cent d'ici 2016.
• Un transfert obligatoire de 5.000 enseignant(e)s s'opère vers l'enseignement primaire et les postes administratifs
• Le gouvernement a passé sans dialogue une nouvelle loi sur l'éducation et a ainsi établi un système rigide, basé sur les examens dans toutes les formes et à tous les niveaux de l'enseignement secondaire supérieur, ce qui force les étudiant(e)s à rechercher une aide extérieure à l'école et mène au décrochage scolaire.
Soutien de l'IE
Les 19 et 20 septembre, Martin Rømer, Directeur du Comité syndical européen de l'éducation (CSEE), la région européenne de l’IE, s'est rendu à Athènes pour soutenir les collègues grec(que)s.
Cette visite faisait suite à une déclaration du CSEE du 18 septembre, intitulée « Le système d’éducation grec au bord de la faillite ». Dans cette déclaration, le CSEE exprime sa vive inquiétude concernant l'évolution dramatique de la situation en Grèce.
« D'ici 2016, les dépenses consacrées à l'éducation auront été réduites de 47 pour cent », condamne le document.
Le CSEE demande également au gouvernement grec d'améliorer le dialogue social dans le secteur de l’éducation. « Aujourd'hui les dispositions sont prises sans consultation adéquate des partenaires sociaux. Cette approche rigide et autoritaire ne peut pas continuer. »
Le CSEE proteste contre la montée de la privatisation dans l'enseignement technique et la formation professionnelle en Grèce et rappelle au gouvernement grec qu'un enseignement public gratuit et de qualité, avec un accès égal, constitue la voie la plus efficace vers une société prospère.
L'IE appelle toutes ses organisations membres à faire activement preuve de solidarité et de soutien envers les éducateurs/trices grec(que)s.
Vidéo d’OLME expliquant la grève: