Kuala Lumpur: plus de 80 syndicalistes de la région d'Asie-Pacifique se sont rassemblé(e)s au Caucus des femmes de Kuala Lumpur, en Malaisie, avant la 7e Conférence régionale de l'IE. Le thème du caucus était: « Atteindre l'égalité des genres en mettant fin à la discrimination (envers les femmes et les filles) dans l'éducation ».
Dans leurs syndicats et leurs pays, les femmes syndicalistes parlent des problèmes qui affectent les femmes et les filles, a déclaré Susan Hopgood, Présidente de l'IE en accueillant l'importante représentation de la région Asie-Pacifique lors de l'événement. « Nous devons nous assurer que ces problèmes se reflètent dans le travail de la Conférence et y tiennent une place centrale. C'est notre défi. »
Les femmes doivent être représentées aux postes de direction au sein de leurs syndicats, a-t-elle déclaré. Hopgood a également appelé les syndicats régionaux à relayer la lutte contre la violence fondée sur le genre : « Nous devons prendre position contre toute violence envers les femmes et les jeunes filles. En tant qu'éducatrices et éducateurs et syndicalistes, nous avons un rôle, nous pouvons influencer et modifier l'attitude des jeunes sur la problématique des genres. Nous voulons une meilleure place pour les femmes et les filles dans l'éducation, les syndicats et la société. 2015 approche, c'est la date limite pour atteindre l'Education pour Tous. Nous ne pourrons avancer que lorsque nos collègues masculins avanceront avec nous. Nous devons leur demander de continuer à nous soutenir. »
La Présidente de l'IE a ensuite encouragé les militantes à briguer un siège au Comité régional.
L'équité entre les sexes est bénéfique pour tous
Datin Paduka Marina Mahathir, avocate du droit des femmes et directrice du Conseil SIDA, a prononcé le discours liminaire. Elle a expliqué qu'il est primordial pour le développement d'un pays d'atteindre l'égalité des genres dans l'éducation. « Des études internationales ont démontré que la croissance économique est meilleure dans les pays où s'applique l'équité entre les sexes, » a-t-elle déclaré. « Il existe un effet multiplicateur, et les bénéfices de l'éducation des filles se ressentent à travers les générations et les communautés », plus spécialement en termes de santé et de sécurité des enfants.
Mahathir a fait remarquer qu'une partie de la lutte pour atteindre l'égalité des sexes dans l'éducation consiste à faire face aux stéréotypes fondés sur le genre en classe et dans le matériel didactique. Elle soutient qu'il ne peut y avoir de changement dans la société sans une approche sensible à la dimension de genre au cœur du programme scolaire et des réformes plus larges du système éducatif.
Amérique latine: avant la 9e Conférence régionale de l'IE en Amérique latine, plus de 100 syndicalistes se sont réunis à Recife, au Brésil pour réfléchir sur le rôle du gouvernement et l'impact de la politique publique sur l'expansion des droits des femmes et l'autonomisation des femmes.
La réunion fut ouverte par Brigida Rivera de CGTEN ANDEN au Nicaragua, également Vice-Présidente du Comité régional et fondatrice du magazine RED, publié par le réseau des femmes d'Amérique latine.
L'éducation est vitale à la participation politique des femmes
La Sénatrice colombienne Gloria Ramirez a parlé de l'exclusion structurelle et des barrières à la participation politique des femmes au niveau national. Elle a expliqué que cette exclusion prend ses racines dans l'inégalité des genres dans l'exercice du pouvoir et le processus décisionnel.
Elle a insisté sur le besoin pour les femmes de participer plus activement à la vie politique et d'occuper des postes électifs. La participation réelle au leadership politique dépend de l'existence de règles formelles pour l'inclusion des femmes au parlement et la garantie de leur accès à des postes décisionnels. Ramirez a insisté sur la nécessité de l'éducation, de la formation et de la qualification formelle pour permettre aux femmes d'exercer le leadership politique et syndical.
Elle a demandé des campagnes pour augmenter la visibilité et la participation des femmes aux plus hauts niveaux des syndicats et dans les partis politiques et mentionné les récentes déconvenues dans son pays, où aucune femme n'a été élue au nouveau Comité exécutif du FECODE.
En tant de défenseur des droits humains, elle a accepté une lettre de solidarité du Réseau des travailleuses de l'IE Amérique latine, écrite à la lumière de nouvelles menaces du groupe paramilitaire Los Rastrojos (voir lettre en annexe).
Les mots ne suffisent plus, il est temps d'agir
La Secrétaire générale adjointe de l'IE Haldis Holst a appelé à une plus grande clarté dans les discussions sur l'éducation publique. « Parler de l'éducation publique ne suffit pas, » a-t-elle déclaré. « Nous devons dire quelle éducation publique nous voulons. Si l'éducation publique n'atteint pas les enfants autochtones ou ceux de familles paysannes, alors elle ne fonctionne pas comme nous le voulons. » Dans la démarche conduisant à la Conférence mondiale des femmes qui se tiendra à Dublin en avril 2014, Holst a déclaré : « Nous devons porter cette discussion sur l'Amérique latine devant le monde ; l'Amérique latine doit aussi écouter et apprendre ce qui se passe en dehors de cette région. »
Liens :
RED. Revista de la Red de Trabajadoras de la Internacional de la Educación para América Latina. http://www.ei-ie-al.org/publicaciones/red01_web.pdf
Plan d'action de l'IE sur l'égalité des genres (GEAP) http://download.ei-ie.org/Docs/WebDepot/EI_2103_GEAP_ENG.pdf
Streaming de la Conférence Amérique latine :
Regardez la vidéo live en streaming de jmsolucoestec sur livestream.com