Une délégation de l'IE assiste aux réunions régionales organisées à Fidji sur le thème des normes du travail. Les représentant(e)s de l'IE s'entretiennent avec les représentant(e)s d'enseignant(e)s de la Fijian Teachers' Association (FTA) et du Fiji Teacher Union (FTU) qui déplorent la répression exercée à l'encontre des droits syndicaux depuis le coup d'état de 2006.
Malgré les campagnes syndicales menées à l'international et les vives recommandations émises par l'Organisation internationale du Travail (OIT), le Gouvernement du Contre-amiral Bainimarama continue d'appliquer une politique qui appauvrit pourtant les travailleurs/euses et paralyse les syndicats.
Dans le secteur de l'enseignement et la fonction publics en général, des décrets ont été adoptés afin d'affaiblir le mouvement syndical. Le système des retenues à la source a été aboli en 2010, les processus de consultation auparavant en place ont été suspendus, les enseignant(e)s n'ont plus accès aux mécanismes de plainte et les réunions sont soumises à des procédures d'autorisation fastidieuses lorsqu'elles font intervenir plus de quatre individus.
La condition enseignante s'est détériorée, en dépit des engagements pris par les pouvoirs publics. Sans consultation préalable, les autorités en charge de l'éducation ont avancé l'âge de la retraite à 55 ans, elles ont transformé les carrières en instaurant des contrats renouvelables tous les trois ans et réduit de 15 à 8 pour cent les prestations versées par le fonds de pension des fonctionnaires. La situation est telle que bon nombre d'enseignant(e)s envisagent de s'exiler vers d'autres îles du Pacifique pour assurer leur subsistance.
En dépit de la paralysie des syndicats, les enseignant(e)s ont maintenu leur adhésion syndicale et, dans leur globalité, les affiliés de l'IE représentent plus de 80 pour cent de la profession enseignante.
La FTA et le FTU ont invité l'IE à faire connaître la situation de frustration dans laquelle se trouvent les enseignant(e)s et continuer à exercer des pressions par l'intermédiaire des forums pertinents, notamment l'OIT, afin d'exhorter le gouvernement fidjien à respecter les normes internationales du travail.