Les militants en faveur des droits des enfants et la Zimbabwe Teachers’ Association (ZIMTA), l'un des affiliés de l'IE, ont critiqué l'utilisation des écoles comme lieux de campagne politique, faisant remarquer que cela va à l'encontre de la Constitution nationale.
Les écoles ne sont pas des endroits adéquats pour la propagande politique
Le directeur de la ZIMTA, Sifiso Ndlovu, a déclaré que, même si certaines activités seront naturellement suspendues pour permettre la tenue des élections, il n'est pas normal que celles-ci interfèrent avec le semestre scolaire.
« Les partis politiques utilisent les écoles comme centres névralgiques, ce qui implique que les officiels de l'éducation doivent modifier leurs horaires. En conséquence, les écoles vont devoir précipiter les examens. Les enseignant(e)s et les enfants vont subir une énorme pression, » a souligné Ndlovu.
Il a ajouté que même si les écoles sont normalement apolitiques, une fois qu'un parti y a tenu une campagne, elles risquent d'être associées à ce parti.
En raison des élections qui se tiendront le 31 juillet, les écoles fermeront le 26 juillet au lieu du 08 août comme initialement prévu.
« Nous ne pouvons pas vraiment dire que la fermeture des écoles une semaine à l'avance est injustifiée, car les élections représentent un événement de gouvernance important et affectent le secteur de l’éducation » a-t-il reconnu. « Mais nous voulons que les gens arrêtent de forcer les enfants des écoles à participer à des événements politiques. »
Ndlovu a déclaré qu'il n'y a rien de mal à sensibiliser davantage les enfants à la politique, puisque cela fait partie des syllabi d'étude.
IE : les écoles sont des lieux d'enseignement et d'apprentissage
« Les écoles sont d'abord et surtout des endroits dédiés aux activités d'enseignement et d'apprentissage, » a déclaré Fred van Leeuwen, Secrétaire général de l'IE. « Elles sont cruciales et ne doivent pas être interrompues par d'autres activités, même politiques. L'IE encourage cependant le sens de la citoyenneté chez les jeunes, et leur pleine participation ultérieure à la vie démocratique de leurs communautés. »