Le 17 juillet, le Parlement grec a passé une loi multiple selon laquelle plus de 4.000 fonctionnaires, dont des enseignant(e)s sont menacé(e)s de licenciement cette année. Le membre de l’IE, la Fédération grecque des enseignant(e)s des écoles secondaires de l’Etat (OLME) a fait savoir que plus de 2.500 enseignant(e)s seront mis à disposition pendant huit mois au cours desquels ils toucheront seulement 75 pour cent de leur salaire statutaire de base avant leur licenciement. En outre, 5.000 enseignant(e)s du secondaire seront transféré(e)s vers l’enseignement primaire.
L’enseignement professionnel en danger
Les lycées et écoles professionnelles seront particulièrement touchés par les licenciements d’enseignant(e)s suite à la procédure de « mort subite ».
« Avec cette loi multiple, le gouvernement détruit trois secteurs de notre enseignement professionnel, et notamment le secteur de la santé. En septembre prochain, 20.000 élèves chercheront leur lycée ou école professionnel et ne le trouveront pas », a déclaré le Secrétaire général de l’OLME, Themis Kotsifakis. « De cette façon, le gouvernement concède une grande partie de l’enseignement secondaire professionnel au secteur privé. D’autres changements et licenciements auront certainement lieu en septembre. »
Erosion de la démocratie
Les syndicats ont mis en garde le gouvernement grec qui détruit l’Etat providence et la démocratie pour répondre aux exigences de la Troïka – l’Union européenne, la Banque centrale européenne et le Fonds monétaire international.
En juin dernier, la Grèce s’est réveillée sans services de radio et télévision publics. Le 11 juin, le gouvernement a annoncé qu’il allait fermer les services de radio et de télévision de la chaine publique ERT, licenciant ainsi 2.500 travailleurs et devenant le seul Etat membre de l’Union européenne à supprimer le service public de radiodiffusion.
Un ordre de mobilisation civile a essayé d’empêcher les syndicats d’utiliser leur droit de grève, affaiblissant les libertés civiles de base et les droits démocratiques en Grèce. Malgré cela, des manifestations massives ont lieu les unes après les autres contre les politiques d’austérité actuelles. Le 16 juillet, des milliers de travailleurs/euses grec(que)s ont tenu une grève de 24 heures pour protester contre les plans du gouvernement visant à supprimer des emplois dans les services publics.
Solidarité de l’IE
L’IE et sa région Europe, le Comité syndical européen de l’éducation (CSEE), sont solidaires et supportent pleinement les enseignant(e)s grec(que)s dans leur lutte pour préserver l’école publique et l’enseignement professionnel.
L’IE est fermement convaincue qu’un système d’éducation public de qualité devrait être envisagé par le gouvernement comme l’outil le plus important de la Grèce pour gérer la crise économique et assurer un avenir durable. Dès lors, il appelle le gouvernement grec à renoncer à ses plans de licenciements de milliers d’enseignant(e)s du secteur de l’enseignement professionnel.
Le CSEE a appelé ses organisations membres à envoyer de toute urgence des messages de solidarité et à montrer leur opposition et méfiance par rapport aux politiques de la Grèce, ainsi qu’à envoyer une lettre de protestation au Gouvernement grec.
Téléchargez ici la lettre de protestation du CSEE adressée au Gouvernement grec.