L’IE a condamné le meurtre de 29 étudiant(e)s et d’un enseignant et l’incendie de l’internat Mamudo dans la province de Yobe, au nord-est du Nigeria perpétrés par des extrémistes islamistes présumés.
Apres l’attaque du 6 juillet, le Gouverneur de Yobe, Ibrahim Gaidam a déploré un « meurtre de sang-froid ». Lors de sa visite de l’école le lendemain il a qualifié les agresseurs « d’insensibles et sans pitié et dépourvus de toute trace d’humanité. » Des témoins oculaires ont déclaré que certaines des victimes ont été brulées vives lors de l’attaque, tandis que d’autres ont été tués par balles alors qu’elles essayaient de s’enfuir.
L’école secondaire de Yobe restera fermée jusqu’à la rentrée de septembre Gaidam a également ordonné que les écoles secondaires restent fermées jusqu’au début de la nouvelle année scolaire en septembre, pour permettre à l’état et aux représentants du gouvernement fédéral ainsi qu’aux dirigeants communautaires d’élaborer des moyens de garantir la sécurité des écoles.
Les autorités du Nigeria ont imputé l’attaque au groupe militant islamiste Boko Haram(« l’éducation occidentale est un péché ») qui ciblait deux écoles dans la région au mois de juin. Des dizaines d’écoles ont été brûlées lors des attaques perpétrées par des islamistes depuis 2010.
Plus de 600 personnes auraient été tuées en 2012 par Boko Haram, qui se bat pour renverser le gouvernement et créer un état islamique dans le nord du Nigeria, à prédominance musulmane.
Les militants de Boko Haram ont ciblé de plus en plus de civils, y compris du personnel de santé travaillant dans des campagnes de vaccination, des enseignant(e)s et des travailleurs de la fonction publique.
Les écoles doivent être des sanctuaires sûrs « L’IE condamne fermement cette attaque et cette explosion de violence », a déclaré Fred van Leeuwen, Secrétaire général de l’IE. Nous considérons que l’éducation est un droit humain fondamental qui doit être garanti en toutes circonstances et les écoles doivent être considérées comme des sanctuaires sûrs.
Il a en outre souligné qu’ « en plus de la perte tragique de vies humaines, la violence contre les enseignantes et les enseignants déstabilisent la confiance envers les systèmes d’éducation, traumatise les étudiantes et les étudiants, et décourage les parents d’envoyer leurs enfants à l’école ».
Il a exhorté les autorités publiques nationales à remédier à la détérioration de la sécurité au nord-est du Nigeria e de faire en sorte que les auteurs de ces crimes soient traduits en justice.
Van Leeuwen a ajouté que depuis l’adoption de la recommandation de l’IE sur « l’Education prise pour cible et les enseignant(e)s persécuté/es « et l’adoption de la Déclaration de l’IE « Les écoles doivent être des sanctuaires surs », l’IE a mis en œuvre des initiatives de plaidoyer pour exhorter la communauté internationale à agir afin d’ empêcher la violation du droit à l’éducation, pour garantir la sécurité et la sûreté des apprenants, des enseignant(e)s, du personnel de l’éducation et des universitaires partout dans le monde et à renforcer les lois internationales pour mettre fin à l’impunité.