Les chefs de gouvernement se sont réunis, cette semaine, lors du sommet du G8 en Irlande du Nord pour avancer sur diverses questions, notamment les accords commerciaux, les systèmes fiscaux et la transparence. Toutefois, malgré les engagements réitérés pour réduire la pauvreté et promouvoir la croissance et l’emploi, considérés comme priorités absolues, l’IE déplore que le rôle fondamental de l’éducation dans l’examen de ces questions ne soit pas mentionné dans le communiqué de 24 pages publié à l’issue de la réunion.
En fait, l’éducation n’est nullement mentionnée. L’IE estime préoccupante l’incapacité des Etats du G8 à s’attaquer à la question de l’éducation, en particulier lorsque leurs engagements antérieurs étaient déjà faibles(en anglais). Un document d’orientation, conjointement publié au début du mois par le Rapport mondial de suivi sur l’Education pour tous et l’Institut de statistique de l’UNESCO, met en exergue deux tendances inquiétantes. Tout d’abord, les progrès en matière de réduction du nombre d’enfants scolarisés dans le monde sont au point mort; 57 millions d’enfants ne sont toujours pas scolarisés à l’échelle mondiale. Deuxièmement, l’aide en faveur de l’éducation de base baisse depuis 2010, empêchant de nombreux pays de tenir leurs promesses et d’atteindre l’objectif de l’éducation primaire universelle d’ici à 2015. Le financement d’un enseignement public durable est essentiel pour permettre aux gouvernements de tenir leurs engagements en faveur de l’éducation pour tous.
Alors que le G8 est catégorique dans son communiqué en s’attaquant aux problèmes du chômage des jeunes, il ne reconnaît pas, outre sa contribution au développement des individus et de la société, le rôle clé également joué par l’éducation dans l’emploi; pourtant, des niveaux supérieurs de l’éducation ont un impact direct sur les perspectives d’emploi. La lutte contre le chômage des jeunes commence, dès lors, à l’école.
Si le G8 veut avancer dans la réduction de la pauvreté et la lutte contre le chômage des jeunes, l’éducation doit être placée au cœur de son ordre du jour en vue d’atteindre ces objectifs.
En ce qui concerne la fiscalité, les Etats ont reconnu l’importance des systèmes fiscaux pour ce qui est de contribuer au développement de sociétés équitables et ont établi des règles et normes communes pour lutter contre l’évasion fiscale et garantir l’échange automatique d’informations entre les autorités fiscales. En tant que signataire de la déclaration de la campagne de l’ Alliance mondiale pour la justice fiscale présentée aux dirigeant(e)s du G8, l’IE se félicite de ces mesures.
Pour lire la lettre de l’IE (pages 72-73) adressée au G8 dans la publication du Sommet, cliquez ici(en anglais).
Le communiqué de 24 pages publié à l’issue de la réunion du G8 est disponible ici(en anglais).