Le Partenariat mondial pour l’éducation (GPE) doit promouvoir l’éducation de qualité dans les pays en développement et garantir la participation des enseignant(e)s aux plans nationaux en faveur de l’éducation. Tel était le message lancé par l’IE à la réunion du Conseil d’administration du GPE, tenue les 21 et 22 mai derniers à Bruxelles, en Belgique.
Parmi la centaine de participant(e)s et observateurs/trices présent(e)s à la réunion, Marième Sakho Dansokho, membre du Bureau exécutif de l’IE, et David Edwards, Secrétaire général adjoint de l’IE, représentaient la profession enseignante sur le banc des organisations de la société civile siégeant au Conseil d’administration du GPE.
439 millions USD pour l’éducation dans 12 pays en développement
Le Conseil d’administration du GPE a approuvé un financement de 439 millions de dollars au bénéfice de 12 pays en développement, un appui majeur et un effort financier considérable en faveur de l’éducation de qualité pour tous les enfants.
Les pays bénéficiaires sont: le Bénin, le Burkina Faso, les Comores, Madagascar, la Mauritanie, le Sénégal, la Somalie, le Tadjikistan, la Tanzanie (Zanzibar), le Yémen, la Zambie et le Zimbabwe.
Ce nouveau financement traduit les priorités du GPE: élargir l’accès à l’éducation de base dans les Etats fragiles, améliorer la qualité de l’éducation, produire des résultats mesurables et promouvoir l’éducation des filles.
« Pour tous ces pays, ce financement est crucial pour leur permettre de progresser vers l’objectif de scolariser tous les enfants et leur offrir une éducation de qualité », a déclaré dans son rapport Alice Albright, Directrice générale du Partenariat mondial pour l’éducation. « Tous les enfants doivent avoir accès à une école, être encadrés par des enseignants efficaces et pouvoir apprendre en vue de contribuer au développement de leur communauté et de leur pays », a-t-elle ajouté.
Albright a également soutenu la création d’un fonds pour l’innovation. L’IE lui a rappelé que certaines organisations d’enseignants, telles que l’ American Federation of Teachers et la National Education Association, avaient travaillé en partenariat pour apporter des innovations, et que leur exemple méritait d’être analysé.
Carol Bellamy, Présidente du Conseil d’administration du GPE, a précisé: « Eduquer les enfants - en particulier les filles - permet d’accroître leurs revenus, d’améliorer leur santé et leur nutrition et, littéralement, de sauver des vies. L’investissement que nous consentons aujourd’hui à l’éducation des enfants sera profitable aux générations futures. »
Le GPE ne peut réussir sans l’engagement soutenu et la participation active des enseignant(e)s.
Les participant(e)s à la réunion étaient largement d’accord sur le fait que l’éducation de qualité passe tout d’abord par des enseignant(e)s de qualité.
« L’IE se félicite des priorités et des autres actions mentionnées dans le rapport de la Directrice générale. Il souligne en outre que le rôle des enseignantes et enseignants est reconnu », a déclaré Sakho Dansokho.
Elle a également insisté sur le fait que le GPE se devait de fournir des résultats concrets, en particulier dans un contexte où l’aide financière est menacée.
Par la suite, durant le Rapport du GPE sur le Suivi des engagements et la Mobilisation des ressources, il a été souligné avec insistance que les demandes de financement sont exceptionnellement nombreuses, alors que les prévisions annoncent une baisse des contributions financières, démontrant ainsi que les donateurs habituels pour l’éducation ne respectent pas leurs engagements.
Discussion concernant la nouvelle gouvernance du GPE.
Pour ce qui est de la gouvernance, le Conseil d’administration du GPE a discuté de la création d’un Comité exécutif et de deux Comités permanents - un comité des financements et performances au niveau des pays, et un comité des connaissances, de la politique et des innovations - et de la présence d’expert(e)s à ces deux derniers comités.
Il a également discuté de la possibilité de réserver un siège du Conseil d’administration aux agences des Nations Unies.
« L’IE s’inquiète d’une possible réduction du nombre de sièges au Conseil d’administration, compte tenu notamment du programme et du mandat dans le cadre de l’Education pour tous et des objectifs post-2015. Nous devons nous concentrer sur les affaires en cours et non pas nous laisser absorber par des bricoles administratives ».
Les participant(e)s ont ensuite discuté d’un rapport concernant l’Ethiopie et d’un rapport sur l’engagement du GPE dans les Etats fragiles et touchés par un conflit.
En réponse à la déclaration des acteurs/fondations du secteur privé soutenant que les écoles privées « low cost » sont une « innovation » en matière d’accès à l’éducation, la majorité des membres du Conseil d’administration a rappelé l’engagement du GPE en faveur d’une éducation gratuite et universelle ainsi que sa lutte pour l’abolition des droits d’inscription scolaire.