Deux ans se sont écoulés depuis l’arrestation de Mahdi Abu Dheeb, le dirigeant de la Bahrain Teachers’ Association (BTA), et son calvaire continue.
Le 6 avril marque le deuxième anniversaire de l’emprisonnement de Mahdi Abu Dheeb, le dirigeant de la BTA.
A cette occasion, l’IE invite les organisations membres à soutenir Mahdi dans sa lutte incessante et à exiger sa libération immédiate. Elle les invite instamment à engager maintenant des actions et à envoyer des appels pour sa libération ( voir la lettre type en anglais).
Mahdi Abu Deeb est emprisonné depuis 2011, lorsqu’ont débuté les manifestations populaires à Bahreïn. Il est détenu à la prison de Jaw dans des conditions pénibles. Il est privé du traitement médical prescrit par son médecin. Mahdi partage sa cellule avec des criminels, mais il n’a commis aucun crime !
Le dirigeant de la BTA est détenu sur la base de fausses accusations dans le cadre d’un système judiciaire qui réprime les droits humains et syndicaux fondamentaux.
Mahdi a été arrêté et condamné à dix ans de prison devant un tribunal militaire partial (Tribunal de sécurité nationale) sur la base d’accusations en rapport avec la liberté d’expression après avoir participé à des manifestations pacifiques en 2011. Le gouvernement affirme que les charges relatives à la liberté d’expression ont été abandonnées et que seules des accusations pénales ont été retenues pour les audiences d’appel de Mahdi.
Le 21 octobre 2012, la cour d’appel a confirmé le verdict de culpabilité à l’encontre du dirigeant de la BTA, mais a réduit la privation de liberté à cinq ans. La dernière chance de recours de Mahdi est de faire appel devant la juridiction la plus élevée de Bahreïn, la Cour de cassation, mais aucune date n’a encore été fixée pour le procès.
Les moyens de défense des avocats de Mahdi n’ont pas encore fait l’objet d’une enquête des autorités.
L’IE reste extrêmement préoccupée par le climat hautement répressif dans lequel évoluent les syndicalistes enseignant(e)s et les étudiant(e)s dans le pays. L’IE est également déterminée à soutenir les droits des enseignant(e)s à Bahreïn, car ils sont essentiels pour assurer aux jeunes un accès à une éducation de qualité. Des centaines d’enseignant(e)s ont subi un harcèlement, des réductions salariales et des suspensions de travail et d’étude depuis le début des manifestations en 2011.
Par ailleurs, l’IE réitère l’appel lancé aux autorités de Bahreïn afin qu’elles mettent un terme au harcèlement à l’encontre des syndicalistes enseignant(e)s et rappelle que ces autorités sont tenues de se conformer aux normes internationales relatives aux droits de l’Homme qui ont été ratifiées par le Royaume de Bahreïn.
Parallèlement, Jalila Al Salman, la Vice-présidente de la BTA, a été récompensée lors de la conférence annuelle de la NASUWT, où elle a reçu le prix de la solidarité internationale. Les collègues de la NASUWT ont eu une réunion avec des fonctionnaires du Foreign Commonwealth Office et avec Jalila, et ils leur ont demandé de maintenir la pression sur les autorités de Bahreïn.
« Nous devons faire pression sur le Gouvernement du Bahreïn avec des lettres, des pétitions et tout ce que nous pouvons pour obtenir justice pour Mahdi Abu Dheeb », a déclaré le Secrétaire général de l’IE, Fred van Leeuwen.