Suite aux trois journées de grève que la plateforme des enseignants a annoncées mardi dernier au niveau des écoles publiques et privées les 27, 28 février et le 1er mars, le Ministre de l'Education nationale et de la formation professionnelle, Pierre Vanneur, a pris l’engagement de relancer les discussions visant l'amélioration du système éducatif haïtien et la revalorisation de la profession enseignante.
La Confédération nationale des éducateurs d’Haïti (CNEH) et la Fédération Nationale des Travailleurs en Education et en Culture (FENATEC), deux affiliés nationaux de l’IE, font partie de la plateforme syndicale.
« La grève lancée par la plateforme des syndicats d'enseignants est respectée à 80 pour cent dans différentes régions du pays telles que: Nord-Ouest, Nord-Est, Artibonite, Bas-Plateau, Haut-Plateau, l'Ouest (tous les lycées et les écoles nationales de Port-au-Prince ont observé le mot d'ordre de grève), Nippes et Sud », a souligné Lourdes Edith Joseph Delouis, Secrétaire générale de la CNEH, au premier jour de grève.
Elle a déclaré que cette décision conjointe des syndicats d’enseignants témoigne de leur volonté d’en finir avec les grèves à répétition dans l’intérêt de la nation, et ce malgré l’indifférence constatée des autorités nationales vis-à-vis des éducateurs/trices.
Prise en compte ministérielle des revendications syndicales
René Prévil Joseph, Président de la FENATEC a aussi salué la décision du Ministre de l’Education nationale de retourner sur les différentes revendications des syndicats haïtiens pour mettre fin à la série de grève dans les écoles du pays: « Nous saluons cette décision du Ministre Pierre Vanneur et nous suivons de près les différentes négociations. »
Il a invité les autres responsables concernés à suivre la position du Ministre de l’Education nationale et de la formation professionnelle pour éviter une nouvelle grève des enseignant(e)s dans le pays.
Le Ministre a quant à lui déclaré que cette grève est un signal lancé par les enseignant(e)s pour signifier l’urgence de répondre à leurs revendications.
Enseignant(e)s, clé pour la reconstruction du système éducatif haïtien
« L’Etat haïtien veut créer de meilleures conditions de travail pour les enseignants, en vue de former une élite intellectuelle capable de prendre le destin du pays à l’avenir. Car la reconstruction du système éducatif haïtien et la reconstruction du système éducatif n’est pas possible sans des enseignants compétents », a indiqué Vanneur.
Par ailleurs, lors d'une rencontre le 27 février avec la plateforme suivi d’un point de presse, le Président de la commission de la Chambre des Députés sur l’Education a déclaré que les revendications des enseignant(e)s sont justes.
Objectif: Education publique de qualité pour tous en Haïti
« Nous accueillons favorablement cette déclaration du Ministre de l’Education haïtien et soutenons nos collègues haïtiens », a pour sa part indiqué le Secrétaire général de l’IE Fred van Leeuwen. « Nous demandons aux autorités nationale de dialoguer de bonne foi avec les syndicalistes enseignants. »
Il a ajouté que l’IE veillera à la mise en application des dispositions de la Résolution adoptée lors de son Congrès mondial de 2011, pour la campagne pour une éducation publique de qualité pour toutes et pour tous en Haïti.
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