Le Syndicat National des Agents de la Formation et de l’Education du Niger (SYNAFEN), l’un des affiliés nationaux de l’IE, a publié une Déclaration suite à son examen de la situation née de la marche pacifique organisée par le Cadre Permanent de Réflexion et d’Action des Syndicats d’Enseignants le 15 février, et interrompue par la police.
Respect gouvernemental des droits constitutionnels des enseignant(e)s exigé
Dans cette déclaration rendue publique le 17 février, le Bureau Exécutif du SYNAFEN, entre autres, rappelle au Gouvernement « qu’il gagnerait en crédibilité au moins en respectant la Constitution que le peuple nigérien s’est librement donnée et notamment ses principes régissant la liberté syndicale, de manifestation et d’accès à l’information. »
Il y souligne aussi qu’il fustige, dénonce et condamne l’usage sauvage et arbitraire de la force publique contre les citoyen(ne)s qu’elle a pourtant le devoir de protéger.
Le SYNAFEN rappelle aux dirigeant(e)s que les enseignant(e)s ne sont ni des enfants ni des jouets, mais des personnes responsables qui ne cèderont jamais à l’intimidation de quelque nature qu’elle soit et que rien ne pourrait les contrecarrer tant leur détermination est grande.
SYNAFEN: appel au dialogue
Il rappelle « à ceux qui s’obstinent à la force comme seul moyen de résoudre les différends qu’entre le Niger de 2013 et le moyen âge des ‘exploits guerriers’, il y a un écart de sept siècles, et qu’il n’y a qu’une et une seule façon de régler les conflits pour les peuples civilisés: le dialogue. »
Le syndicat prend aussi l’opinion nationale et internationale à témoin de la responsabilité du gouvernement quant aux conséquences de l’enlisement de cette situation sur le devenir de l’école nigérienne.
IE: responsabilité gouvernementale d’assurer une éducation de qualité pour tous
« L’IE soutient son affilié nigérien dans son combat pour assurer une éducation publique de qualité gratuite pour toutes et tous », a indiqué la Coordinatrice principale de l’IE pour la région Afrique, Assibi Napoe. « Elle demande aussi aux autorités nationales de respecter les droits humains et syndicaux des enseignantes et enseignants et de s’engager immédiatement dans des négociations de bonne foi avec leurs syndicats. »