Un des affiliés de l'IE en Slovaquie, le Trade Union of Workers in Education and Science(OZPŠaV), a annoncé la suspension de sa grève au bout de trois jours, en raison de la volonté du gouvernement d'entamer des négociations.
OZPŠaV demande une augmentation de 10% des salaires des enseignant(e)s et autres employé(e)s de l'éducation. Le Ministre de l'Education, Dusan Caplovic, a dit qu'il comprenait les revendications du syndicat, mais qu'il n'irait pas au-delà d'une augmentation de 5%. Toutefois, au cours des derniers jours, le gouvernement a montré des signes qu'il pourrait être prêt à accorder une augmentation supérieure.
« Nous sommes engagés dans des négociations avec le gouvernement », a indiqué le Président d'OZPŠaV, Pavel Ondek. « Le Conseil d'OZPŠaV, l'instance dirigeante du syndicat, décidera des mesures à prendre en réponse à toute offre du gouvernement. »
Le soutien à cette action
Selon le bulletin d’information de novembre 2012 de Transitions Online, les parents slovaques sont solidaires vis-à-vis de cette action de protestation. Ce groupe, financé par l'Open Society Foundation, dirige un programme visant à former des journalistes à écrire sur des sujets relatifs à l'éducation et à sensibiliser l'opinion publique sur ces questions à l'échelle mondiale. Les réactions initiales indiquent que les parents reconnaissent à quel point il est difficile pour un(e) enseignant(e) de maternelle de vivre avec un salaire mensuel de base de 360 € et pour un(e) enseignant(e) de collège, avec un salaire mensuel de base de 508 €.
La solidarité de l'IE
« Nous sommes solidaires vis-à-vis de nos collègues slovaques, qui exercent leur droit de négociation collective », a dit Martin Rømer, le Directeur de la Région européenne de l'IE, le Comité syndical européen de l'éducation.
« Nous saluons le fait que le gouvernement entame des négociations avec les syndicats. Nous ne soulignerons jamais assez à quel point le dialogue social est crucial. »
Rømer a également précisé que les autorités slovaques ne doivent jamais perdre de vue l'importance d'avoir des enseignant(e)s bien formé(e)s, décemment rémunéré(e)s et motivé(e)s, afin de réaliser une éducation publique de qualité pour toutes et tous dans ce pays.