Un projet de traité, qui sera soumis au vote à la Conférence mondiale sur les télécommunications internationales (CMTI), a de sérieuses implications pour les enseignant(e)s, les étudiant(e)s, les personnels de soutien à l’éducation, nos syndicats membres et les droits individuels de par le monde.
Les délégué(e)s à la Conférence mondiale sur les télécommunications internationales (CMTI), qui se tiendra du 3 au 14 décembre à Dubaï, examineront un projet de traité qui propose une série de changements par rapport à la façon dont Internet fonctionne actuellement. S'il est adopté, ce traité permettra d’augmenter largement les restrictions imposées aux citoyen(ne)s pour communiquer sur le réseau.
Le projet, présenté par des sociétés de télécommunications, ainsi que par des pays comme la Chine, l’Egypte et l’Arabie saoudite, imposerait de sérieuses restrictions à la liberté syndicale et à la liberté d’expression.
S'il était approuvé, le traité permettrait non seulement à l’Union internationale des télécommunications (UIT), une agence des Nations Unies, de facturer aux utilisateurs des services tels que les courriers éléctroniques ou Skype, mais il autoriserait également des restrictions gouvernementales ou le blocage d'informations diffusées sur Internet. Il créerait un système mondial de contrôle des communications via Internet, y compris en identifiant personnellement les individus qui envoient et reçoivent des communications. De plus, les gouvernements auraient la possibilité de fermer l'accès à Internet dans certaines situations.
L'Internationale de l'Education se joint à la Confédération syndicale internationale (CSI) pour exhorter les gouvernements du monde entier à rejeter catégoriquement ce projet et à exiger qu'un nouveau processus, ouvert et participatif, soit mis en place. Les organisations membres de l'IE et de la CSI cherchent à ce que des chefs d'Etat s'engagent à rejeter ces propositions. Dans ce but, la CSI a également lancé une pétition mondiale sur le site www.change.org/netgrab« Si nous n’agissons pas pour éviter l’imposition de restrictions sur l'usage d'Internet, ces modifications menaceront nos capacités de communiquer avec nos membres et de plaider pour le changement », a dit Fred van Leeuwen, le Secrétaire général de l'IE. « Par conséquent, il est essentiel qu’en tant que syndicalistes, nous jouions un rôle actif, en exerçant des pressions sur les gouvernements, afin qu'ils votent contre le projet, lors de cette conférence. »
Pour aider à stopper la mainmise sur Internet, visitez le site www.change.org/netgrab et signez la pétition.