L’IE a lancé en novembre un Appel à action urgente. Elle demande que Jalila al Salman et Mahdi Abu Dheeb, respectivement Vice-présidente et Président de la Bahrein Teacher Association(BTA), soient libérés.
Absence de procès équitable
Jalila al-Salman, présidente par intérim de la BTA (en remplacement de Mahdi, détenu depuis avril 2011), a été transférée à la prison des femmes d'Isa le 7 novembre après avoir été convoquée sans explication à la police de Manama. Son avocat et sa famille n’ont pu l'accompagner ou communiquer avec elle. Pas plus n’a-t-elle pu regagner son domicile avant d'être transférée à la prison.
Jalila et Mahdi ont été condamnés en septembre 2011 par un tribunal militaire après avoir été forcés à signer des «aveux» en détention. Leur unique «crime» est d'avoir eu l'audace de promouvoir les valeurs de solidarité, d'égalité et de démocratie en soutenant les appels à une réforme au Bahreïn. Le 21 octobre, la Cour d'appel de Manama a confirmé le verdict de culpabilité contre Mahdi et Jalila, tout en réduisant leur peine de prison à cinq ans et six mois respectivement. Leurs avocats ont déposé un recours à la Cour suprême au sujet du verdict.
Le soutien sans faille de l’IE aux collègues de la BTA
L'IE soutient les enseignant(e)s du Bahreïn et le BTA depuis le début de la répression gouvernementale en mars 2011. L'IE a condamné la répression des enseignant(e)s et de leur syndicat représentatif à plusieurs reprises et a lancé de nombreux appels d'action urgente. L'IE a présenté une plainte à l'OIT et a fait une soumission dans le cadre du processus d'examen périodique universel du Conseil des droits humains de l’ONU.
Le Secrétaire général de l'IE, Fred van Leeuwen, a visité les militants et dirigeants du BTA en novembre 2011 et a participé à une mission syndicale conjointe au Bahreïn en avril 2012. Les pressions internationales exercées jusqu'à présent par l'IE et ses affiliés ont permis de garantir la présence d’organisations internationales des droits humains et des représentations diplomatiques occidentales lors de presque toutes les audiences judiciaires des dirigeants de la BTA.
Le récent verdict de la Cour d'appel de Manama et l'arrestation de Jalila, le 7 novembre, incitent l’IE à renforcer sa campagne. L'IE a protesté officiellement auprès des autorités et relance une action en ligne sur le site de LabourStart. Concernant l'Organisation internationale du travail (OIT), l’IE et la Confédération syndicale internationale viennent de présenter un supplément à la plainte 2882 qui sera reçu par la Commission de la liberté syndicale qui se réunit ce mois à Genève. L'IE a également demandé au directeur général de l’OIT, Guy Ryder, d’intervenir directement auprès des autorités du Bahreïn afin qu’elles respectent les droits humains et syndicaux de la BTA et de ses membres, conformément à leurs obligations en tant qu'Etat membre de l'OIT.
Libération immédiate et inconditionnelle des dirigeants de la BTA
L’IE invite ses organisations membres à exhorter les autorités du Bahreïn à immédiatement et inconditionnellement libérer et abandonner toutes les accusations contre Jalila al Salman et Mahdi Abu Dheeb, respectivement Vice-présidente et Président de la Bahreïn Teacher Association. L'IE invite également tou(te)s citoyen(ne)s concerné(e)s à informer leur gouvernement et les représentations diplomatiques bahreïnies de leur pays.
Répondez à l’Appel d’action urgente de l’IE dès maintenant! Cliquez ici pour aider les dirigeants de la BTA à être relâchés et obtenir un procès équitable.