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Internationale de l'Education
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Mali: Lancement du Programme « Chaque enfant a besoin d’un enseignant »

Publié 13 novembre 2012 Mis à jour 14 novembre 2012
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Un atelier de lancement du Programme « Chaque enfant besoin d’un enseignant » s’est tenu le 30 octobre à Ségou, au Mali. Cet atelier rentre dans le cadre du Projet Educateurs/trices de qualité, soutenu par l’IE.

Depuis 2010, le programme « Educateurs/trices de qualité pour tous au Mali » a débuté ses activités dans les régions de Kayes, Koulikoro et Sikasso. Ce programme est en train d’enregistrer des résultats forts encourageants pour l’amélioration de la qualité de l’éducation au Mali.

Il est le fruit d’un partenariat entre le Ministère de l’Education, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues Nationales, le Syndicat National de l’Education et de la Culture (SNEC), qui est l’affilié national de l’IE, et la Coalition Nationale EPT.

Former es enseignants(e)s de qualité dans la région de Ségou

Ce nouveau programme, appuyé financièrement et techniquement par Comic Relief, Oxfam Novib et l’IE, couvrira la région de Ségou. Il articulera ses activités sur la formation des enseignant(e)s des écoles communautaires et la recherche en suivi et évaluation.

Les objectifs de l’atelier, placé sous la présidence du Gouverneur de la région de Ségou, étaient d’amener les organisations de la société civile et les partenaires techniques et financiers à s’approprier les activités du programme  « Chaque enfant a besoin d’un enseignant qualifié » dans la région de Ségou.

Plus spécifiquement, il s’agissait de permette à ces organisations de : maitriser les activités et la stratégie de mise en œuvre du programme; recueillir les avis et les suggestions des participants en vue d’améliorer la mise en œuvre du processus; maitriser le rôle de chaque acteur dans la mise en œuvre du processus ; et obtenir l’engagement des autorités régionales et des autres acteurs  pour garantir l’atteinte des objectifs du programme.

Le Directeur Associé d’Oxfam Novib, Moussa Faye, a expliqué que, pour Oxfam Novib et les partenaires techniques et financiers, le programme va contribuer à former 3.000 enseignant(e)s des écoles communautaires ainsi que des élèves-maîtres des Instituts de Formation des Maîtres de la région de Ségou.

Le Coordinateur régional de l’IE, Samuel Ngoua Ngou, présent à l’atelier, s’est réjoui d’être présent à Ségou, pour cet effort associant l’Etat malien, des partenaires au développement et son affilié le SNEC.

Il a indiqué dans son allocution que « l’IE se réjouit de ce que ce matin, ici à Ségou, dans un même élan d’esprit et de cœur mettant en mouvement l’Etat malien dans toutes ses composantes concernées, des partenaires au développement et l’affilié de l’IE le syndicat national de l’Education et de la culture (SNEC) nous puissions ensemble procéder au lancement du programme dénommé ‘Chaque enfant a besoin d’un enseignant qualifié’.

Chaque enfant a besoin d’un enseignant(e) qualifié

« Nous sommes ici pour que les filles et les garçons de Ségou aient des enseignants qualifiés », a ajouté Ngoua Ngou. « Nous sommes ici pour participer à l’édification d’une société et au renforcement d’une république plus justes, à l’égard de tous leurs enfants en leur offrant la possibilité d’accéder à une éducation de qualité, sans laquelle leurs possibilités d’épanouissement personnel et leur participation à celui de la société seraient entamées. »

Appuyant le rôle moteur des syndicats de l’éducation dans la société, il a rappelé : « Nous sommes ici pour démontrer que les syndicats de l’enseignement ne savent pas faire que les grèves et revendiquer des droits et avantages catégoriels ou sectaires, mais qu’ils savent aussi défendre et promouvoir les justes droits des enfants dont ils ont la charge et ceux de leurs familles. Nous sommes ici pour célébrer la confirmation de l’adhésion du Mali au refus de semer les graines d’une fracture scolaire et culturelle dommageable à tous égards qu’insidieusement, par égoïste ou naïvement, certains Africains défendent et promeuvent en validant des théories éculées qui tendent à confondre l’investissement scolaire, celui qui prévient les crises les plus graves de demain et mobilise l’inventivité positive de l’esprit humain face à l’investissement financier ou mercantile. »

Il a noté que l’école, l’école publique notamment, est aussi et surtout le lieu où s’acquièrent, sans distinction de classe ni de sexe, les matériaux essentiels qui permettent à l’esprit humain d’élever des murs contre les fanatismes, les fondamentalismes, l’intolérance et l’arrogance que seule l’ignorance autorise.

Ngoua Ngou a ensuite réitéré que les modèles de politiques scolaires prônés par les experts internationaux, dont la Banque Mondiale ou le FMI, ont fait faillite : « Pour notre jeunesse et notre propre dignité, soyons solidaires, volontaristes, rigoureux et inventifs comme l’ont été et le sont les nations qui ont su se sortir de la misère endémique malgré des environnements et des conjonctures hostiles. Puisons en nous la force de notre imagination et notre génie créateur pour donner à notre école les moyens permanents d’une éducation de qualité. »

« Nous ne pouvons plus nous contenter des seuls progrès relatifs à l’accès. La qualité au profit de toutes et tous doit nécessairement interpeler la conscience de ceux qui en ont la responsabilité, » a-t-il souligné.

Le rapport de l’atelier est disponible ici.

Pour lire l’intégralité de l’intervention de Samuel Ngoua Ngou, cliquez ici.

Pour en savoir plus sur le projet « Educateurs/trices de qualité », cliquez ici.