Neuf membres du Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (SNAPAP) sont en grève de la faim à Alger, depuis le 6 mai. Les membres du SNAPAP, un affilié de l'IE, protestent contre des violations répétées de droits humains et syndicaux.
En dépit de demandes de réunions urgentes et de rapports quotidiens sur la détérioration rapide de la santé des grévistes, le gouvernement continue de refuser de traiter les questions soulevées par les travailleurs/euses judiciaires. Les grévistes de la faim, cinq femmes et quatre hommes, ont entamé leur action à la suite de la répression gouvernementale d'une action nationale de protestation des travailleurs/euses judiciaires, le 24 avril.
La répression de la protestation
Selon une déclaration émise par le syndicat des personnels de l'administration publique, les forces de sécurité ont mis fin à l'action de protestation pacifique, en blessant et en arrêtant plus de 150 personnes, principalement des femmes. Il a été fait état d'actes brutaux de la part de la police à l'égard des femmes détenues, des actes ayant donné lieu à des cas de fractures multiples, d'évanouissements et à une fausse couche.
Au cours des derniers mois, les travailleurs du secteur judiciaire, qui sont principalement des femmes, ont mené plusieurs actions de protestation contre des violations répétées de leur droit à se syndiquer. En conséquence de cela, de nombreux/euses travailleurs/euses ont été privé(e)s de leur salaire, ont été suspendu(e)s, muté(e)s ou licencié(e)s. De plus, de nombreux faits de harcèlement verbal et physique des travailleurs/euses judiciaires ont été rapportés.
Montrez votre soutien
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L'Algérie figurait parmi les pays dont le cas devait être examiné par la Commission de l'application des normes, lors de la Conférence annuelle de l'Organisation internationale du Travail en juin, en raison du non respect de la Convention 87 de l'OIT sur la liberté syndicale et la protection du droit syndical.
Malheureusement, l'attaque de l'Organisation internationale des employeurs contre la Commission de l'application des normes a empêché la tenue de toute discussion (cliquer ici pour de plus amples informations).