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Internationale de l'Education
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Espagne: Des écoles sont au bord de la fermeture par manque de financement public

Publié 16 janvier 2012 Mis à jour 25 janvier 2012
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La semaine dernière, 450 écoles à charte de la Communauté de Valence, en Espagne, ont menacé de fermer leurs portes, en laissant 250.000 élèves à la rue. Le motif: l'impossibilité de continuer à payer des services essentiels, tels que l'électricité ou l'eau, n'ayant reçu aucun financement public depuis plus de six mois.

Le gouvernement de Valence doit à ces écoles environ 50 millions d'euros. Dans quelques-uns de ces centres, une circulaire a averti les parents de la fermeture imminente. Dans d'autres, la direction en est arrivée à demander aux enseignant(e)s de renoncer à leur complément salarial de fin d'année ou à une partie de leur salaire, afin de pouvoir payer le personnel administratif, de nettoyage, les concierges, etc. Malheureusement, il ne s'agit pas d'un cas isolé. Les écoles d'autres Communautés autonomes, telles que les Baléares ou la Castille, connaissent également des difficultés financières en raison de retards de paiements de la part des gouvernements autonomes. Les principaux syndicats d'enseignants de Valence, CCOO-PV, UGT-PV et FSES (les branches régionales des affiliés de l'IE, FETE-UGT, FECCOO et STES) ont convoqué une manifestation le 26 janvier prochain pour protester de façon unanime contre cette grave situation. Par ailleurs, l'UGT-PV déposera une plainte devant les tribunaux pour dénoncer le mauvais usage supposé des fonds publics par l'ex-Président de la Communauté de Valence, Francisco Camps, qu'il tient responsable de l'endettement élevé de l'Administration autonome.   Le syndicat s'appuiera sur les procès ouverts contre l'ancien Premier Ministre ukrainien, Yulia Timoshenko, condamnée à sept ans de prison pour abus de pouvoir et corruption, et contre l'ancien chef du Gouvernement islandais, Geir H. Haarde, accusé de négligence lors de l'effondrement du système bancaire qu'a subi le pays en octobre 2008. Entre-temps, des négociations sont en cours entre syndicats et patronat pour convenir d'une réforme du travail en Espagne, une réforme jusqu'à présent très polémiquée. Les principaux thèmes discutés sont les changements dans les contrats, la négociation collective et la participation des agences privées à la médiation professionnelle. Face à l'absence d'accord, jusqu'à présent, entre les agents sociaux, le nouveau gouvernement conservateur de Mariano Rajoy a insinué qu'il approuverait sa propre réforme de manière unilatérale. Toutefois, peu d'informations ont filtré à propos du contenu de cette dernière. L'IE exprime sa solidarité envers les syndicats d'enseignants espagnols en ce qui concerne leur défense d'une éducation de qualité et des droits syndicaux, en dépit de la crise économique.