A l'occasion de la réunion annuelle du réseau de coopération au développement de l'IE, les participant(e)s ont salué l'adoption du nouveau document politique sur la coopération au développement, lors du sixième Congrès mondial de l'IE en Afrique du Sud.
Dans son allocution d'ouverture de cette réunion, qui se déroulera sur deux jours à Bruxelles, en Belgique, la Secrétaire générale adjointe sortante de l'IE, Jan Eastman, a déclaré: « Je souhaiterais souligner la victoire démocratique remportée par les citoyens de l'Etat de l'Ohio, aux Etats-Unis, qui sont parvenus à empêcher l'adoption d'une loi anti-syndicale. Je suis également très fière que le sixième Congrès mondial de l'IE ait approuvé un grand nombre de résolutions, et notamment le document politique sur la coopération au développement. »
Et le Coordinateur de l'IE, Nicolás Richards, d'ajouter: « Il s'agit d'une réunion exceptionnelle et ce, non seulement en raison du nombre de participants, mais également de la situation politique actuelle. Ces derniers mois, nous avons été confrontés à de sérieuses difficultés, car les acteurs du secteur financier semblent avoir remplacé les dirigeants politiques. »
M. Richards a ensuite lancé le débat sur la politique de coopération au développement de l'IE, par ces mots: « En 2007, à l'issue de notre réunion sur la coopération au développement, nous avons décidé qu'il était grand temps d'actualiser ce document, non pas parce que notre politique n'était plus bonne, mais parce que la situation mondiale avait évolué. Pour ce faire, nous avons conservé les grands piliers de la coopération au développement, à savoir l'indépendance, la capacité des syndicats à se développer, et le développement des relations avec ses pairs. »
« Ce document de travail doit rester flexible pour pouvoir être facilement adapté à l'avenir », a-t-il fait remarquer. « Il s'agit d'un document ouvert pouvant être adapté à tout moment, en fonction de ces relations et de ces piliers. »
Martin Carlstedt, représentant du syndicat suédois Lärarförbundet, a modéré le débat qui s'ensuivit, en soulignant: « Ce document est le fruit de notre réussite. Depuis plusieurs années, nous souhaitions adopter une nouvelle politique. Il n'a pas été facile de prendre en compte les différentes expériences et les objectifs divers, mais nous sommes parvenus à élaborer un document politique sur la coopération au développement qui soit un véritable document de travail, une plate-forme des principes et des valeurs de la coopération au développement. »
Et d'ajouter: « Ce document nous permettra de mieux comprendre nos objectifs communs et d'atteindre des résultats à long terme, afin que les syndicats d'enseignants du monde entier puissent offrir une éducation pour tous. C'est dans la pratique et dans l'usage que réside la véritable valeur de ce document. Ainsi, c'est à nous qu'il incombe, en collaboration avec nos partenaires, de mettre ce document en pratique. »
Des études de cas ont été ensuite abordées en groupes. Les participants ont mis en lumière certains problèmes clés, tels que la nécessité d'éviter la duplication des activités par le biais de l’amélioration de la coordination, du flux d'informations et de la communication ; le rôle majeur devant être joué par l'IE et ses bureaux régionaux en matière de coordination ; la transparence, impliquant que les syndicats informent leurs confrères sur leurs activités et les obstacles auxquels ils doivent faire face en matière de coopération au développement ; le besoin d'une meilleure compréhension de la définition de coopération bilatérale et multilatérale, et de consortium ; ainsi que l'efficacité et la durabilité des projets de coopération au développement.
Dans son discours, le Secrétaire général de l'IE, Fred van Leeuwen, a réaffirmé les priorités de l'IE pour 2012, notamment l'impact de la crise sur les systèmes scolaires, les enseignant(e)s et les étudiant(e)s, le statut et la formation des enseignant(e)s, ainsi que les normes d'éducation.
Il a ensuite expliqué ce que signifiait « la syndicalisation » pour l'IE : l'IE doit aider à mettre en place un cadre permettant aux affiliés de travailler correctement, et de mettre sur pied des campagnes de syndicalisation; l'IE doit se concentrer sur l'importance des programmes de développement des capacités, intégrant le concept de syndicalisation; l'IE doit motiver ses affiliés afin qu'ils s'impliquent dans le travail qu'elle met en œuvre – environ 350 membres s'investissent régulièrement dans les activités de l'IE; en outre les affiliés, ainsi que l'IE, doivent s'organiser tant au niveau national qu'international, pour conserver leurs membres et en attirer de nouveaux.
M. van Leeuwen a clôturé son allocution par ces mots: « Au cours des prochaines années, nous devrons unir nos forces politiques afin de surmonter les mauvaises décisions prises par de trop nombreux gouvernements. Il est clair que si tout ce travail de syndicalisation est accompli par l'IE, cela nous permettra de gagner du poids sur la scène politique. »
Pour consulter l'intégralité du document politique sur la coopération au développement de l'IE, veuillez cliquer ici.