L'affilié de l'IE en Algérie, l'UNPEF, a suspendu une grève nationale, pour laquelle il a été rejoint par d'autres syndicats d'enseignants, dans un conflit à propos des salaires.
La grève a débuté le 10 octobre, alors que les syndicats exigeaient une augmentation de salaire de 50 pour cent et demandaient au gouvernement d'atténuer le contrôle qu'il exerce de manière croissante sur les écoles et les programme scolaires.
L'action de grève a finalement été suspendue le 15 octobre, après qu'une réunion avec les responsables ministériels eut conduit à un accord préliminaire.
Les syndicats ont donné au gouvernement jusqu'au 15 novembre pour conclure les pourparlers et répondre complètement à leurs exigences. Dans le cas contraire, les enseignant(e)s se prépareront à reprendre la grève.
Presque tous les membres des syndicats ont participé à ce qui est considéré être la plus importante action impliquant tous les secteurs de l'éducation. C'est la troisième grève depuis novembre 2009 et février 2010, date à laquelle le ministère de l’Éducation nationale a répondu favorablement aux exigences du syndicat.
La grève de l'UNPEF a eu pour effet de fermer les écoles dans tout le pays, et a été fermement soutenue par les parents. Un porte-parole de l'Association des parents d'élèves, Khaled Dhaleb, a indiqué que les exigences des enseignant(e)s étaient légitimes et devraient être acceptées par le Président.
Une nouvelle fois, les enseignant(e)s algérien(ne)s sont au premier plan d'une action nationale plus large menée contre les politiques gouvernementales qui ont laissé le fossé entre les riches et les pauvres se creuser. Les médecins et les chômeurs sont également descendus dans la rue pour exiger de meilleures conditions de travail et de vie.
Cinquante enseignant(e)s contractuel(le)s qui ont été licencié(e)s une fois que leur contrat avait expiré se sont mis(es) en grève de la faim devant le ministère de l'Éducation à Alger. Ils suivent l'exemple de collègues d'Inde, de Turquie et d'autres pays qui luttent contre l'exploitation.
L'IE exhorte le gouvernement algérien de poursuivre les négociations avec les syndicats de l’éducation, afin d'offrir aux éducateurs/trices des conditions de vie et un travail décents, et de veiller à ce qu'ils/elles puissent se consacrer à dispenser aux élèves une éducation de qualité.