Des milliers d'enseignant(e)s égyptien(ne)s, qui manifestent depuis une semaine devant le siège du Premier ministre au Caire, ont accepté de suspendre leur action de grève pour donner au gouvernement le temps de répondre à leur demande de limogeage du Ministre de l'Education.
A la suite de la manifestation massive qui a eu lieu samedi dernier, la plupart des enseignant(e)s du secteur public ont décidé de suspendre la grève nationale pendant une semaine, jusqu'à ce que le ministère de l'Education soit capable de présenter un calendrier en vue de répondre à leurs demandes. Cependant, certain(e)s enseignant(e)s des villes de Beni Seuif, Sharkiya, Suez et de plusieurs quartiers du Caire ont poursuivi la grève, en attendant que des « mesures positives » soient prises par le ministère.
Les enseignant(e)s égyptien(ne)s sont en grève depuis le début de l'année académique, le 17 septembre.
Alors que le Ministère de l'Education a minimisé l'ampleur de la grève, les militant(e)s ont indiqué qu'elle était suivie dans tout le pays. La grève fait suite à l'action de protestation du 10 septembre, durant laquelle des milliers de personnes ont manifesté devant le siège du Premier ministre pour faire entendre leurs demandes de revalorisation des conditions de travail et de salaire, ainsi que d'un investissement plus important dans ce qui est largement considéré comme un système éducatif notoirement accablé. Les demandes principales des enseignant(e)s incluent le limogeage du Ministre de l'Education, Ahmed Gamal El-Din Moussa, le versement d'une prime promise de 200 pour cent, et la titularisation des enseignant(e)s temporaires. Les enseignant(e)s ont également demandé un salaire minimum de 3.000 LE (500 dollars américains) par mois.
Cliquez ici pour voir une vidéo produite par le syndicat britannique NASUWT sur les conditions de travail des enseignant(e)s en Egypte de l'après-Moubarak.