Des syndicats d'enseignants français, représentant à la fois les travailleurs/euses des secteurs public et privé, ont lancé un appel conjoint à la grève pour le 27 septembre, afin de dénoncer la détérioration du système scolaire du pays et d'exiger « zéro retrait d'emploi pour 2012 ».
Certains affiliés français de l'IE participeront aux manifestations pour exhorter le gouvernement à revoir ses projets de coupes budgétaires pour 2012, qui prévoient la suppression de 14.000 emplois dans le secteur de l'éducation, tandis que les effectifs d'élèves devraient augmenter.
Alors que l'école est devenue l'un des grands enjeux de la présidentielle de 2012, le Secrétaire général du syndicat du primaire, SNUIPP-FSU, Sébastien Sihr, a expliqué que la grève sera une bonne occasion pour « délivrer un message fort pour que l'éducation soit au cœur des priorités de notre pays ». Son syndicat prévoit que plus de 50 pour cent des enseignant(e)s partent en grève, parce que la plupart des suppressions d'emploi affecteront le secteur primaire, confronté à la perte de 9.000 emplois sur un total de 16.000 pour la rentrée de cette année.
Le Secrétaire général d'UNSA-Education et membre du Bureau exécutif de l'IE, Patrick Gonthier, a prôné la prudence « face à un gouvernement qui ne lâche rien » et alors que des enseignant(e)s attendent la présidentielle.
Le Ministre français de l'Education, Luc Chatel, a déclaré qu'il « assume » les suppressions de poste, assurant que « la vraie question aujourd'hui, c'est le sur-mesure » des enseignements et non « la quantité ».
Ce « sur-mesure » de l'enseignement est vivement critiqué par les syndicats, qui prétextent que les suppressions de postes détériorent surtout les possibilités de suivi individuel des élèves.
Les syndicalistes enseignant(e)s protestent également contre des classes surchargées, les bas salaires, les réformes relatives à la formation des enseignant(e)s, et le manque de remplaçants - un problème particulièrement aigu dans le secteur privé.
L'IE déplore la décision des autorités nationales de ne pas investir dans l'éducation en cette période de crise. Un rapport récent de l'Organisation de coopération et de développement économiques souligne: « Le poids des inégalités sociales est toujours aussi fort pour expliquer les performances moyennes des élèves à l'âge de 15 ans en France ». L'IE soutient les demandes de ses membres visant à ce que le gouvernement français accroisse ses efforts pour assurer une formation de qualité aux enseignant(e)s et une éducation pour toutes et tous dans le pays.