En Grèce, les enseignant(e)s et les professeurs d'université prévoient une nouvelle vague de grève au mois de septembre, après avoir vu leurs salaires et leurs avantages être rabotés de l'équivalent de deux mois de salaire par an. Ces derniers mois, aux côtés de centaines de milliers de personnes, les enseignant(e)s sont descendu(e)s dans les rues du pays pour exprimer leur opposition aux mesures d'austérité imposées en vue de réduire la dette publique.
Alors que le gouvernement grec continue de légiférer pour répondre aux exigences du Fonds monétaire international (FMI) et de l'Union européenne (UE), la jeunesse grecque, à l'instar de celle qui a déclenché les révolutions dans les pays arabes du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord, n'a pas hésité à exprimer ses inquiétudes quant à son avenir. Même les jeunes hautement qualifié(e)s se retrouvent sans emploi ou se retrouvent obligé(e)s d'accepter des emplois précaires et à bas salaire.
Les manifestations qui se sont déroulées en juillet et en août ont été organisées par la jeunesse grecque, connue sont le nom de « aganaktismenoi » ou « les indignés ».
Etant donné que l'investissement dans l'éducation, comme dans d'autres services publics, a été supprimé, les enseignant(e)s ont eux aussi figuré en première ligne de ce mouvement.
Teachers Solidarity a révélé que « plus de 1.000 écoles allaient fermer leurs portes, que les enseignant(e)s allaient être licencié(e)s, et qu'ils pourraient peut-être, si tant est qu'ils le soient, être remplacé(e)s par du personnel intérimaire et meilleur marché, alors que la formation en cours de service a disparu, et que la taille des classe ne cesse de croître ». Même le matériel d'enseignement n'est plus disponible. En prévision de la nouvelle année scolaire, seulement cinq des 1.200 manuels scolaires nécessaires pour débuter cette année ont été imprimés et ce, car l'organisation grecque chargée de la publication des manuels éducatifs n'existe plus et qu'il n'y a pas de papier.
Ces derniers mois, les enseignant(e)s grecs ont mené des grèves générales et organisé des manifestations et des blocages.
Au mois de février, l'IE a publié un appel à une action commune en Europe, lancé par les syndicats d'enseignants grecs. L'urgence est au plus haut point. En effet, tous les gouvernements des quatre coins de l'Union européenne poursuivent leurs attaques envers l'éducation, dans le cadre de leur effort de consolidation du système économique en plein effondrement.