La police a attaqué les manifestants avec des gaz lacrymogènes et des canons à eau. Les étudiant(e)s demandent que la proportion du PIB consacrée à l'éducation passe de quatre à sept pour cent. Les manifestants réclament également que l'état reprenne le contrôle des écoles publiques des mains des municipalités, qui en ont pris la charge lorsque le Chili se trouvait sous la dictature militaire du Président Pinochet.
Le président actuel, le milliardaire Sebastian Piñera a profité d'une brève période de popularité après le sauvetage des mineurs chiliens à l'automne dernier, mais son taux d'approbation a chuté pour ne plus atteindre que 36% Giorgio Jackson, l'un des dirigeants du mouvement estudiantin, a indiqué qu'il s'agit de la plus importante manifestation depuis la chute de Pinochet.
Au début du mois, les étudiant(e)s ont occupé de nombreux établissements scolaires pour réclamer la fin du système des chèques-éducation, du sous financement du système universitaire, des frais scolaires élevés et de l'implication des banques dans les prêts accordés aux étudiant(e)s.
Le Chili fut le berceau de bien des politiques néo-libérales en matière d'éducation après la prise de pouvoir de Pinochet lors d'un coup d'état illégal en 1973. Citons comme exemples la décentralisation, la privatisation et les chèques-éducation. En conséquence, le pays a développé l'un des systèmes d'éducation les plus sectaires au monde, donnant lieu à une augmentation de la privatisation.
Le ministre actuel en charge de l'éducation était lui-même propriétaire d'une université avant d'entrer en fonction.
Fred van Leeuwen, Secrétaire général de l'IE, a fait remarquer : « Si cette tendance se poursuit, le Chili ne sera plus en mesure d'assurer une éducation de qualité pour tous. Le gouvernement doit écouter son peuple et mettre un terme à sa politique de privatisation débridée de l'éducation. »
Il a ajouté: « L'IE continuera de démontrer que les services publics d'éducation sont bien souvent plus efficaces que les services d'éducation privés - contrairement aux affirmations de plusieurs forums de gouvernements, d'employeurs et d'institutions financières internationales - et que leur efficacité ne peut qu'être accrue par des politiques de partenariat aux niveaux international, national, régional et local. »
Pour en apprendre davantage sur cette analyse, consultez l'article http://www.guardian.co.uk