Les 16 et 17 mai derniers, l'Internationale de l'Education (IE) a réuni à Bruxelles les affiliés et les représentants de ses partenaires qui avaient pris part au programme Education pour Tous (EPT) /SIDA, à l'occasion de la Conférence de clôture du projet. Les participants ont réaffirmé leur volonté de parvenir au droit à l'éducation pour chaque enfant et ainsi leur engagement continu dans la lutte pour l'éradication du VIH et du SIDA.
Le programme EPT/SIDA de l'IE prend fin après cinq années fructueuses d'action conjointe dans les domaines de l'EPT et de l'éducation contre la progression du VIH et du SIDA. Cette formation dispensant les compétences nécessaires pour sauver des vies a été mise en œuvre par 80 organisations affiliées dans 48 pays d'Afrique, d'Asie, d'Amérique latine et des Caraïbes.
En baptisant le programme EPT/SIDA « le programme phare de l'IE », lors de son discours d'ouverture, le Secrétaire général de l'IE, Fred van Leeuwen, a souligné qu'« il ne fait aucun doute que le programme au sein duquel nous avons participé a permis de faire la différence ».
Il a expliqué que « cette expérience enrichissante » avait avant tout permis de « renforcer le rôle de nos affiliés dans la formation des enseignants et le développement de la profession ». Ce « tremplin » permettra aux enseignants de devenir de meilleurs enseignants, mais améliorera également la qualité des enseignants dans le monde entier.
En outre, Fred van Leeuwen a insisté sur le fait que « ce programme avait favorisé un dialogue permanent entre les syndicats d'enseignants et les gouvernements. Il est gratifiant de constater que le programme EPT/SIDA a prouvé aux gouvernements qu'ils pouvaient dialoguer avec les syndicats, et en faire ressortir des résultats concrets. De la même façon, les syndicats ont quant à eux appris que les gouvernements n'étaient pas toujours déraisonnables. »
Selon le Secrétaire général de l'IE, les partenariats mis en place par les syndicats d'enseignants aux niveaux national et international constituent l'un des autres grands succès de ce programme.
« La formule de ce programme est tellement bien ficelée qu'en fin de compte, tous les donateurs potentiels et intéressés ne pourront pas résister à la tentation de financer notre prochain projet », a-t-il ajouté. Ce serait en effet positif sur le plan politique. « Nous avons beaucoup appris. Il est maintenant temps de mettre à profit toutes ces connaissances pour passer à l'étape suivante. »
Fred van Leeuwen a fermement réaffirmé que les syndicats d'enseignants devaient « exercer une pression politique maximale sur les gouvernements », en vue de veiller à ce que ces derniers ne laissent pas tomber la coopération au développement. Il a également insisté sur le fait que « les gouvernements ne doivent pas se servir de l'excuse de la crise économique pour changer les politiques et pousser à la privatisation de la coopération au développement. »
Le Secrétaire général de l'IE a clôturé son discours en remerciant toute l'équipe, ainsi que l'ensemble des affiliés et des partenaires impliqués dans le programme, et tout particulièrement le Centre pour le développement de l’Education (EDC), l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), la Campagne mondiale pour l'Education (CME), ainsi que le ministère néerlandais des Affaires étrangères, « l'un des quelques donateurs, dans toute l'histoire de l'IE, avec lesquels la collaboration s'est révélée être un vrai plaisir et d'une grande facilité ».
Les participants à cette Conférence de clôture ont ensuite abordé la façon dont les syndicats d'enseignants allaient, à l'avenir, être impliqués dans les politiques liées à l'éducation et au VIH/SIDA, l'importance de l'intégration comme réponse à ce fléau, la façon d'aider davantage les enseignants séropositifs à poursuivre leur travail, et la formation dans les domaines de l'EPT et du VIH/SIDA. Ils ont également discuté des futurs partenariats, et tout particulièrement avec des organisations telles que l’EDC, l'OMS, les coalitions pour l'éducation au sein de la CME, ainsi qu'avec le ministère néerlandais des Affaires étrangères.