Le Yemen Teachers Syndicate affirme que trois enseignants au moins auraient été tués au cours des deux dernières semaines d'agitation.
« On nous a rapporté le décès de trois enseignants lors des récentes protestations », déclare Yehya Alinai, porte-parole du syndicat. « À Jawf, il s'agit d'Abdullah Mohammed Chihat et d'Ahmed Al Jaber Khuwaiter. À Taiz, c'est Abdel-Salam Amin Kasim Shamiri qui a fait les frais du comportement agressif des forces de l'ordre. » L'organisation craint en outre pour la vie de Mahfouz Fadl Al Shaabi, qui a été enlevé par les forces de l'ordre de Sanaa, et n'est toujours pas réapparu depuis. Des dizaines d'autres victimes auraient été enlevées, frappées ou indisposées par des gaz lacrymogènes. Le Secrétaire général de l'IE, Fred van Leeuwen, a déclaré: « L'IE condamne sans réserve la violence à l'encontre des protestataires, en particulier l'intimidation et la détention des syndicalistes qui ont revendiqué en toute légitimité leurs droits fondamentaux et la liberté ». La situation est en constante évolution. Le Yemen Teachers Syndicate se heurte de ce fait à des difficultés pour évaluer le nombre d'enseignants supplémentaires victimes d'agressions, détenus ou tués. L'organisation est toutefois résolue à alerter la communauté internationale de tout regain d'agression porté à sa connaissance. L'Internationale de l'Education condamne et dénonce les actions menées par le régime autoritaire et elle exhorte la communauté internationale à renforcer la pression pour mettre un terme à ces violations des droits syndicaux et des droits humains fondamentaux.