Tout en reconnaissant que l’échéance de la fin de l’année pour la conclusion des négociations est extrêmement ambitieuse, l’ambassadeur mexicain de Mateo a fait montre d’un certain optimisme en déclarant qu’une conclusion cette année était possible.
«Pour l’instant, le calendrier serait la préparation d’un texte avant Pâques, suivi du travail juridique nécessaire et de l’inscription des engagements dans les listes» a expliqué M. de Mateo. «C’est un calendrier ambitieux, mais personne ne va dire que l’accord est mort.»
D’autres responsables sont moins optimistes. Un négociateur a déclaré à l’IE que, tout en restant positif, il ne parierait pas un sou sur la conclusion d’un accord cette année.
Alors que le cycle de Doha a manqué quelques échéances dans le passé, les responsables avec lesquels l’IE s’est entretenue ont déclaré que, cette fois, la crédibilité de l’OMC était en jeu.
«Si nous ratons ce rendez-vous, je ne suis pas sûr qu’il existe encore un avenir pour l’OMC», a confié un négociateur.
En fait, le Directeur général de l’OMC, Pascal Lamy, est devenu de plus en plus brutal dans les appels qu’il a lancés aux membres.
« Je dois vous avertir qu’une accélération nette à tous les niveaux … s’impose pour que [un accord] devienne possible», a fait savoir M. Lamy aux membres de l’OMC dans un discours prononcé devant le Conseil général le 22 février. «Qui plus est, tous ces processus doivent rapidement passer à la vitesse supérieure pour que nous puissions parvenir à des résultats constituant de réels progrès sur les principales questions de fond.»