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Internationale de l'Education
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Grèce: les syndicats d'enseignants luttent contre les politiques néo-libérales

Publié 25 février 2011 Mis à jour 25 février 2011
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En menant une grève de 48 heures, la Federation of Secondary School Teachers of Greece (OLME) et la Greek Primary Teacher Federation (DOE) protestent contre les mesures d'austérité qui nuisent à l'enseignement.

Dans une lettre ouverte(en anglais) à l'IE et aux autres syndicats d'enseignants de toute l'Europe, l'OLME dénonce les conditions économiques difficiles imposées à la population et qui défavorisent le secteur de l'éducation.

Selon Dimitris Peppes, Président de l'OLME, « les réductions des salaires et des pensions, l'augmentation de l'âge de la retraite, et la dégradation de toutes les infrastructures publiques et sociales » ne représentent qu'une partie des mesures imposées par le gouvernement, en collaboration avec l'Union européenne et le Fonds monétaire international, sous prétexte de la crise financière.

Le Secrétaire général de l'OLME, Nikos Papachristos, a mis en lumière certains facteurs supplémentaires, tels que « les changements négatifs en matière de conditions de travail des enseignants, la fusion et la fermeture des écoles, la mise en place d'écoles orientées sur le marché et le commerce : tous ces facteurs créent un climat négatif dans tout le pays ».

L'OLME a démontré que, selon le budget prévu pour l'année 2011, le niveau des dépenses publiques en matière d'éducation sera encore inférieur au niveau le plus bas déjà atteint, à savoir 2,75 % du PIB de la Grèce.

L'OLME déplore la façon dont le Ministre de l'Education a décidé des changements qui seraient mis en place au sein du secteur de l'éducation, malgré l'opposition des professionnels de ce secteur. De plus, l'OLME réprouve les tentatives du gouvernement visant à manipuler les plate-formes de dialogue social comme preuve d'un exercice de « consultation ». Le syndicat d'enseignants, affilié de l'IE, a demandé les raisons pour lesquelles le Ministère de l'Education refusait de rencontrer le Bureau exécutif de l'OLME et d'aborder les propositions particulières de ce dernier de façon transparente et responsable.

L'OLME a signalé que « des politiques similaires étaient mises en place, ou allaient l'être, dans toute l'Europe (et tout particulièrement dans le Sud du continent). La Grèce ne constitue qu'un point de départ ». L'OLME est convaincue qu'une réaction coordonnée de tous les syndicats d'enseignants européens est nécessaire et que l'IE a un rôle fondamental à jouer dans cette lutte.

Le Bureau européen de l'IE, le Comité syndical européen de l'Education, a prévu d'aborder la situation en Grèce lors de sa réunion, qui se déroulera à Bruxelles , en Belgique, le 28 février prochain.

L'IE continuera d'exhorter les dirigeants grecs et européens à respecter les principales normes nationales et internationales du travail, notamment la négociation collective et la négociation. Les dirigeants doivent également cesser de réduire les budgets du secteur public. A l'inverse, ils doivent allouer les moyens financiers nécessaires, de façon à ce que chaque enfant puisse accéder à une éducation publique de haute qualité et ce, afin d'accélérer la reprise économique et d'atteindre l'Education pour Tous.