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Les Nations Unies restaurent la clause sur les LGBT dans la résolution contre les exécutions

Publié 22 décembre 2010 Mis à jour 22 décembre 2010
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Les Etats membres des Nations Unies ont voté le rétablissement d’une référence à l’orientation sexuelle dans une résolution contre les exécutions non justifiées de groupes minoritaires.

Cette clause a été retirée suite à la pression exercée par certains Etats membres, mais le gouvernement américain a mené la campagne et a obtenu son rétablissement.

L’Assemblée générale a adopté la proposition américaine avec 93 votes en faveur de cette dernière, 55 pays ont voté contre et 27 se sont abstenus.

Ce résultat a été salué par l’IE et les défenseurs des droits humains.

La Secrétaire générale adjointe de l’IE, Jan Eastman, a déclaré : «nous sommes très satisfaits de ce résultat. Tout recul dans la protection des lesbiennes, gays, bisexuels et transsexuels (LGBT) doit être combattu si nous souhaitons rendre accessible à tous les droits humains et l’éducation. »

L’Ambassadrice des Etats-Unis aux Nations Unies, Susan Rice, a également salué l’adoption de la résolution amendée, affirmant qu’elle envoie « un message clair et retentissant » qui montre que la justice et les droits humains s’appliquent à tous les individus, peu importe leur orientation sexuelle.

La Maison Blanche a dit dans une déclaration que le vote représentait un moment important dans la lutte pour les droits civils et humains.

Elle a indiqué qu’assassiner des personnes en raison de leur homosexualité n’est pas « culturellement défendable, mais criminel », et ne pouvait pas être « justifié par diverses valeurs religieuses ou des perspectives régionales variables ».

Avant le vote, l’Ambassadeur du Zimbabwe aux Nations Unies, Chitsaka Chipaziwa, a attaqué l’amendement américain, en affirmant qu’une référence explicite à l’orientation sexuelle n’était pas nécessaire : « nous ne voulons pas qu’on nous impose ce point. Nous ne pouvons pas l’accepter, particulièrement si cela signifie l’acceptation de pratiques telles que la bestialité, la pédophilie et ces autres pratiques que de nombreuses sociétés estimeraient odieuses par rapport à leurs systèmes de valeurs. Selon nous, ce que des personnes adultes font en privé, par consentement mutuel, ne doit pas être approuvé ou rejeté par les gouvernements, sauf si de telles pratiques sont interdites par la loi ».

L’Assemblée générale adopte tous les deux ans des résolutions condamnant les exécutions et autres assassinats extrajudiciaires, sommaires et arbitraires.

La première déclaration de 2008 comprenait une référence explicite aux exécutions perpétrées en raison de l’orientation sexuelle des victimes. Elle exprimait aussi une opposition à la violence motivée par des raisons raciales, nationales, ethniques, religieuses ou linguistiques, ainsi qu’aux exécutions de réfugiés, de peuples autochtones et d’autres groupes.

L’IE organisera conjointement avec l’Internationale des services publics une conférence sur les LGBT au Cap, en Afrique du Sud, les 18 et 19 juillet 2011.