En novembre, les enseignants(e)s de la République dominicaine ont manifesté pour exiger que 4 % du produit intérieur brut (PIB) soit alloué à l’éducation en 2011.
A l’initiative de l’Asociación Dominicana de Profesores (ADP), les enseignant(e)s du pays se sont mobilisés devant le Congrès national pour demander l’application d’une loi stipulant que 4 % du PIB soit consacré au secteur de l’éducation.
Durant plus de dix ans, le gouvernement a systématiquement ignoré l’application de la Loi 66-97 relative à l’éducation, adoptée grâce aux efforts soutenus déployés par l’ADP. En République dominicaine, le budget de l’éducation n’a pas dépassé les 2 % du PIB.
Cette revendication intervient en pleine reprise économique du pays, qui a atteint un taux de croissance significatif au cours de cette dernière période. Le Fonds monétaire international prévoit une croissance de 5,5 % du PIB, une augmentation considérable par rapport au reste de la région d’Amérique latine et des Caraïbes, dont la croissance économique s’élève en moyenne à 1,5 %.
Radhames Camacho, Président de l’ADP, a déclaré : « nous avons procédé à un examen détaillé du budget et nous avons formulé une proposition aux dirigeants politiques afin qu’ils prélèvent des ressources dans des domaines moins prioritaires en vue de les allouer à l’éducation, un secteur tellement nécessaire pour le développement ».
María Teresa Cabrera, membre du Comité exécutif de l’ADP, a expliqué que les manifestations avaient été massives et qu’elle espérait que les dirigeants politiques prendraient la bonne décision.
L’application de la loi en question signifie que le budget de l’éducation en 2011 devrait être augmenté de 40.000 millions de pesos dominicains (environ 818 millions d’euros). Pour l’heure, le Président de la Commission chargée d’examiner le budget a déclaré qu’une modification sera proposée afin que 1.000 millions de pesos dominicains (environ 20,4 millions d’euros) soient ajoutés au budget de l’éducation, une somme qui serait prélevée sur le budget de la Présidence de la République et sur celui prévu pour la deuxième ligne de métro de Saint-Domingue.
Selon Cabrera, ce montant « n’est pas suffisant et nous poursuivrons notre mobilisation et nos actions jusqu’à ce que nous atteignions les objectifs que nous nous sommes fixés ».