Une mission de l'IE s'est rendue en Géorgie les 22 et 23 juin 2010 dans le but d'encourager le gouvernement à s'abstenir d'harceler l'EFSTUG, l'organisation membre de l'IE en Géorgie, et d'entamer des négociations collectives, comme le recommande l'OIT.
La récente décision du Ministre de l'éducation de donner aux écoles l'ordre de cesser le virement des cotisations du syndicat sur le compte bancaire de l'ESFTUG a également été abordée. La mission a également rencontré la direction et les représentants locaux de l'ESFTUG afin d'exprimer l'engagement international en faveur de leur démarche. La mission a, en outre, rencontré des représentants des ambassades occidentales et des représentants de l'UE afin de les informer des récents évènements affectant les droits de l'ESFTUG et de faire pression en faveur de la révision du Système généralisé de préférences et de l'Accord de libre échange en 2011 de manière à ce que leur application soit subordonnée au respect de la liberté d'association et à l'organisation de négociations collectives, comme le stipulent les normes de travail fondamentales.
Le rapport de la mission en Géorgie met en lumière la tentative alarmante du gouvernement de contrôler les activités du syndicat enseignant indépendant ESFTUG à travers la discrimination, l'ingérence et l'opposition dont il a fait preuve, ces dernières années, à l'encontre du syndicat.
Dans un contexte marqué par la mise en œuvre de plans de licenciement des enseignants et du processus de certification, les enseignants syndiqués subissent une pression pour résilier leur adhésion à l'ESFTUG. Cette pression est exercée par les représentants du gouvernement (Ministère de l'Education et des Sciences et les responsables des antennes régionales du Ministère, les Centres de ressources éducatives), les employeurs (directeurs d'établissements scolaires) et des organisations progouvernementales de l'éducation (telles que le Professional Syndicate of Education).
La mission recommande à l'IE et ses organisations membres de continuer à persuader le gouvernement que de telles actions sont anti-démocratiques, ne respectent pas les normes internationales du travail et ne sont pas dans les intérêts de la Géorgie.
La mission de l'IE était composée de Jorgen Lindholm, Vice-président du Comité régional paneuropéen de l'IE, et de Dominique Marlet, Coordinatrice senior de l'IE.