Les militants anti-pauvreté du monde entier se sont réunis au quartier général des Nations Unies à New York.
Pour la première fois, la société civile, des acteurs du secteur privé et des délégués des gouvernements se rencontraient en même temps que l’Assemblée générale.
Les réunions ont eu lieu avant un sommet phare des Nations Unies en septembre, où les dirigeants mondiaux sont supposés prendre des mesures pour accélérer les progrès pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).
Après la Déclaration du Millénaire signée par les dirigeants de 189 pays en 2000, l’engagement de mettre fin à la pauvreté a été pris, mais celui-ci n’est pas en voie d’être réalisé pour l’échéance de 2015. Cela est dû en partie à la féminisation de la pauvreté, aux effets toujours plus visibles des changements climatiques et aux crises mondiales financières et alimentaires actuelles. Rien qu’en 2009, environ 90 millions de personnes, principalement des femmes et des filles, ont été entraînées vers la pauvreté.
« Les gouvernements semblent souffrir d’une affliction collective – la perte de mémoire », déclare Lysa John, Directrice de campagne de l’Appel mondial contre la pauvreté (AMCP), une alliance de la société civile réunissant des mouvements sociaux, des syndicats, des ONG internationales et des représentants de la société civile et travaillant ensemble dans plus de 100 plate-formes nationales.
Avec le slogan « The World We Want » (Le monde que nous voulons), les militants réclament des mécanismes juridiquement contraignants afin de s’assurer que les gouvernements tiennent leurs promesses et qu’un plan mondial radical voit le jour pour mettre fin à la pauvreté extrême d’ici 2015.
Tout comme Gemma Adaba, de la Confédération syndicale internationale et membre de l’AMCP, l’a exposé : « Le monde que nous voulons est un monde où sont disponibles pour tous une éducation, des soins de santé, de l’eau, un travail décent, une protection sociale universelle et de la dignité pour tous. »
Adaba a également exprimé le mécontentement des syndicats par rapport à la situation actuelle de l’éducation dans le monde, « où les enfants n’ont pas l’opportunité d’aller à l’école et où les politiques néolibérales imposent de devoir payer pour l’éducation. »