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Internationale de l'Education
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Argentine. Les enseignants en grève exigent de meilleurs salaires.

Publié 14 avril 2010 Mis à jour 14 avril 2010
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Dans la province de San Luis-région de Cuyo dans le Centre-Ouest de l’Argentine, les enseignants poursuivent depuis cinq semaines consécutives leur grève et leur mobilisation de masse soutenues par 90% d’entre eux.

La Secrétaire générale de la Confederación de Trabajadores de la Educación de la República Argentina(CTERA), Stella Maldonado, s’est rendue dans la province pour solliciter une entrevue urgente avec le Gouverneur Alberto Rodríguez Saá, le Ministre du Gouvernement et le Ministre de l’Education, en raison de l’absence de réponse aux revendications des enseignants de la part des autorités de San Luis.

Stella Maldonado a récemment déclaré que, cette année, la CTERA « devra lutter pour obtenir une nouvelle loi sur le financement de l’éducation – celle en vigueur arrive à terme en 2010 – prévoyant une augmentation du budget public suffisante pour garantir une éducation de qualité, ainsi que des salaires et des conditions d’enseignement et d’apprentissage appropriées. “

D’autres revendications exigent une augmentation du salaire de base, qui passerait de 715 pesos à 1 140 pesos, ainsi qu’une régularisation des subventions en zone rurale, étant donné qu’actuellement la rémunération des enseignants qui travaillent en ville est identique à celle des enseignants travaillant en zone rurale.

« Il n’y a pas d’argent pour l’éducation, alors que l’on débourse 37 millions de pesos pour ériger une sculpture ou réaliser une réplique du Cabildo en un temps record », déplore Sonia Reymond, dirigeante de l’ Asociación Sanluiseña de Docentes Estatales(ASDE), l’organisation professionnelle de base de la CTERA.

Le conflit s’étend également à la région de Patagonie, située dans le Sud-Ouest du pays. A Neuquén, le syndicat local ATEN a été reçu par Ernesto Seguel, Secrétaire d’Etat à l’Education. Jusqu’à présent, le gouvernement provincial a proposé une augmentation de 5% du salaire de base, une offre jugée insuffisante et rejetée par le syndicat. L’ATEN a décidé de poursuivre son mouvement de protestation et a appelé à trois jours de grèves consécutifs les 14, 15 et 16 avril, en attendant d’aboutir à un accord dans le cadre de la négociation collective.

Dans le Río Negro, la colère gronde parmi les enseignants, en raison des retards récurrents dans le paiement des salaires par le gouvernement provincial. Jusqu’à ce jour, aucune date précise n’a été fixée pour le paiement des salaires du mois de mars, une situation qui a conduit le syndicat local, Unión de Trabajadores de la Educación(UnTER), à organiser un Congrès exceptionnel le 12 avril pour prendre des mesures d’action directe.