Les premières négociations pour un Partenariat transpacifique (TPP) visant à créer une ambitieuse zone de libre-échange régionale ont débuté à Melbourne le 15 mars.
Le ministre australien du commerce, Simon Crean, a déclaré aux journalistes que les négociations sont «très importantes» et pourraient servir de fondement à une «zone de libre-échange dans la région Asie-Pacifique». Les pays participant aux négociations du TPP sont l’Australie, le Brunei, le Chili, la Nouvelle-Zélande, le Pérou, Singapour, les États-Unis et le Vietnam.
M. Crean a déclaré que les négociations seront exhaustives et couvriront tous les secteurs de l’agriculture, des produits, des services et des investissements.
«Nous avons tout mis sur la table», a indiqué M. Crean. «Il n’y a pas d’exclusion.»
Le caractère global des négociations a poussé les dirigeants syndicaux d’Australie, de Nouvelle-Zélande, de Singapour et des États-Unis à faire une déclaration commune sans précédent appelant les négociateurs à respecter les droits du travail et l’environnement.
«[Nous] ne sommes en principe pas opposés aux accords commerciaux», indique la déclaration. «Cependant, comme toujours, l’accord ne recueillera notre soutien que s’il est équilibré, encourage la création de bons emplois, protège les droits et les intérêts des travailleurs, conduit à un développement économique équilibré à long terme et promeut un environnement sain.»
La présidente de la Confédération australienne des syndicats, Sharan Burrow, a déclaré que le projet d’accord doit faire plus pour les travailleurs de tous les pays que ce qu’ont fait les accords de libre-échange précédents.
«Nous ne pouvons pas nous permettre un nouvel accord commercial qui ouvre la porte aux investissements et aux profits des grandes sociétés multinationales, mais ne crée pas de bons emplois pour les travailleurs», a souligné Sharan Burrow.
Quatre nouveaux cycles de négociation sur le TPP sont prévus cette année et le prochain devrait se tenir en juin.