Les inondations qui ont ravagé les régions tanzaniennes au début du mois ont empêché la réouverture des écoles prévue à la mi-janvier.
On estime à 33.000 le nombre de personnes touchées à travers le pays, et des milliers de personnes ayant perdu leurs maisons auraient trouvé refuge dans des bâtiments scolaires. Dans la province centrale de Kilosa, par exemple, des soldats ont construit des logements temporaires pour 9.000 personnes réfugiées dans des écoles. Selon la BBC, 125 personnes, dont des enfants et des personnes âgées, vivent dans des conditions difficiles au sein de l'école primaire de Lwamulilo.
« Malheureusement, de nombreux élèves auraient déjà péri. Dans la région du Kilimandjaro, par exemple, au moins neuf élèves d'une école primaire, ainsi que le reste de leurs familles, ont été emportés et ensevelis. Ils étaient en train de dormir lorsque de très fortes pluies ont entraîné un glissement de terrain », a déclaré Anthony Mtavangu, membre du Tanzania Teachers’ Union(TTU), affilié à l'IE.
« Nous réunissons toujours plus d'informations grâce à notre structure syndicale, et l'armée travaille d'arrache-pied là-bas pour construire des habitations et dresser des tentes afin d'offrir un abri aux populations et de ramener élèves et enseignants à l'école », a ajouté Anthony Mtavangu, qui occupe également la fonction de Coordinateur national du projet EPT/SIDA de l'IE.
Dans certaines régions, les élèves ne peuvent pas aller en classe car les routes et les voies ferrées ont été sévèrement endommagées.
Le Président tanzanien Jakaya Kikwete a déclaré à l'IRIN, le service de nouvelles et analyses humanitaires du Bureau pour la Coordination des Affaires Humanitaires des Nations Unies, que l'argent nécessaire à la reconstruction des infrastructures du pays serait augmenté par la réaffectation des fonds publics. « Cela signifie que nombre de nos projets de développement devront être reportés ou retardés afin de nous permettre de faire face aux urgences. »
L'IE exprime toute sa compassion envers les Tanzaniens et Tanzaniennes qui ont perdu des membres de leurs familles ou qui ont été déplacés, et exhorte les autorités à allouer dès que possible des fonds en faveur de la reconstruction des écoles.