Education International has written a letter of support to French affiliates concerning the First Employment Contract (CPE) job law.
The CPE allows employers to end job contracts for those under 26 years of age at any time during a two-year trial period without having to offer an explanation. The government says it will encourage employers to hire young people but many fear it will erode job stability in a country where more than 20% of 18-to-25-year-olds are unemployed - more than twice the national average.
While France's Constitutional Council yesterday approved the controversial CPE, despite three weeks of protests, president Chirac can either put into effect the law, withdraw it, or seek a negotiated solution to the controversial proposal. EI's letter (in French) dated 29 March is available below: ------------------------------------------------------------------------------- Chers collègues, Je souhaite vous exprimer la solidarité des 338 organisations membres de l'IE dans le monde dans le contexte du large mouvement de contestation contre le Contrat Première Embauche (CPE), relayé par les organisations syndicales françaises, dont vous-mêmes et les fédérations étudiantes. L'IE, partout dans le monde, est solidaire des jeunes et de leur avenir.
L'actuelle mobilisation contre le CPE en France va évidemment au-delà du débat national français et s'inscrit dans un mouvement social de refus de la précarisation de l'emploi en général et de l'emploi des jeunes en particulier.
Le concept du CPE est de permettre d'engager un jeune de moins de 26 ans avec la possibilité de le licencier sans justification pendant deux ans. Cette flexibilisation outrancière aurait des conséquences désastreuses sur l'emploi des jeunes, sur leur vie quotidienne, sur leurs projets de vie et sur leur consommation.
Le CPE instaurerait chez les jeunes un climat d'incertitude et de démotivation qui serait préjudiciable pour les ambitions éducatives des plus jeunes qui pourraient renoncer à mener à bien leurs études devant le manque évident de perspectives professionnelles encourageantes et de projet de vie attrayant.
Ce CPE constitue en outre une étape supplémentaire dans le démantèlement du code du travail et dans l'instauration d'une précarité généralisée. Il fragiliserait toute velléité de revendication individuelle ou collective par crainte du licenciement et mettrait à mal la notion de partenariat et du dialogue social.
Par ailleurs la mise en place du CPE, en dehors de toute négociation entre partenaires sociaux ou de tout débat parlementaire, est une négation des droits démocratiques des citoyens. Le combat des organisations syndicales et étudiantes françaises est notre combat à tous et toutes. Soyez assurés que l'IE vous soutient dans votre détermination à exiger l'abrogation du CPE. Fred van Leeuwen Secrétaire général