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Algeria: government threatens to dissolve teacher union

published 3 March 2006 updated 7 June 2018
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EI is appalled that the two strike actions within an interval of one month by both primary and secondary school teachers did not convince the Algerian government to enter into negotiations with the Inter-Union Coordination of National Education (CITE), to which EI affiliates the "Union nationale des travailleurs de l’éducation et de la formation" (UNPEF) and the "Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation" (SATEF) belong.

The teachers demand, among other issues, a salary and pension increase, raise in the status of education workers, and removal of obstacles to trade union rights including the right to strike. The strike from 19 to 21 Feb had a turnout of more than 80% of all primary and secondary school teachers, a phenominal success according to the Inter-Union Coordination of National Education.

This industrial action was a follow-up of a previous strike of 15 to 16 Jan On 22 Feb, EI protested to the Minister of National Education about the lack of social coordination, which left the teachers with no options other than to take industrial actions. It also reminded the Minister that Algeria ratified both ILO Conventions 87 and 98 which guarantee the right to organise and the right to collective bargaining.

The Algerian independent daily, El Watan, in a article of 2 Mar quoted Mohamed Ider, UNPEF President saying that "the Minister of National Education not only refuses to open the doors to negotiations, he has opted for the most archaic methods [...] he has decided to put us in court to dissolve our union. EI will not rule out any actions of intervention in the coming days in support of its Algerian affiliates.

Below is EI's letter in French: ------------------------------------------------------------------------------- Dr. Aboubakr Benbouzid Ministre de l'Education nationale République d’Algérie Par fax: +213-21 69 35 72 Bruxelles, le 22 février 2006 Monsieur le Ministre, L'Internationale de l'Education (IE), la plus grande fédération syndicale mondiale d'éducateurs représentant plus de 29 millions de membres dans 165 pays et territoires, s'inquiète de la détérioration du dialogue social en Algérie.

Nous avons été informés par la presse de l'absence de concertation sociale suite aux différents mouvements de grève impliquant la profession enseignante dans son ensemble. En l'absence de mécanismes de conciliation, un durcissement des mouvements sociaux est à craindre.

Les revendications exprimées par la Coordination intersyndicale de l'éducation nationale (CITE) sont légitimes puisqu'elles portent sur une revalorisation des salaires et des retraites des personnels de l'éducation, la promulgation du statut des fonctionnaires de l'éducation, et la levée des entraves à l'exercice du droit syndical, dont le droit de grève.

Vous n'ignorez pas que la précarité ne cesse de s'aggraver et que l'éducation et la formation de la jeunesse sont primordiales pour le développement du pays. Or, une éducation de qualité passe par des enseignants valorisés et respectés.

La paupérisation qui frappe les enseignants est inacceptable. S'agissant des droits syndicaux, je vous rappelle que les conventions 87 et 98 de l'Organisation internationale du travail, ratifiées par l'Algérie en 1962, garantissent le droit de former et de s'affilier librement à un syndicat et le droit de négociation collective. En l'absence de mécanismes de concertation sociale, la grève devient l'unique moyen pour les enseignants et leurs syndicats d'exprimer des revendications.

Obtenir des décisions de justice interdisant la grève à la veille de celle-ci et proférer des menaces de sanctions dans les médias, durcit inévitablement le mouvement social et suscite un climat peu propice à la résolution pacifique des conflits.

Je vous demande donc instamment de restaurer le dialogue avec les représentants des enseignants et de garantir le libre exercice du droit syndical. L'IE n'hésitera pas à alerter l'ensemble du mouvement syndical international si ce conflit devait se poursuivre. Je vous remercie de votre attention, Fred van Leeuwen Secrétaire général